Toamasina traverse une période sombre marquée par une insécurité grandissante. Les habitants vivent au rythme des attaques perpétrées par des malfaiteurs sans scrupules. Ce qui est sidérant, c’est la brutalité machiavélique des assaillants, généralement équipés de couteaux, et dans des cas d’attaques préméditées, d’armes militaires comme des pistolets ou des fusils. Cette situation alarmante met en lumière des failles béantes dans le dispositif sécuritaire local, révélant une administration prise en défaut.
Le phénomène n’est pas récent, mais ce mois-ci, ces derniers jours ont été particulièrement meurtriers. Mardi dernier, à Ambolomadinika, Tahina Andriamahefa a perdu la vie après avoir été poignardé par deux individus. Le 3 mars, un jeune homme d’une vingtaine d’années a été victime d’une agression au couteau à l’épaule à Mangarivotra. Le 1er mars, à Divay Soa Morarano, un adolescent de 17 ans a été poignardé à cinq reprises, son pouce entièrement sectionné. Les agressions ciblées se multiplient, frappant particulièrement ceux qui travaillent dans les domaines de transfert d’argent ou de transport de fonds, victimes de repérages minutieux par des malfrats agissant comme des prédateurs.
Face à cette montée de la criminalité, la confiance envers les forces de l’ordre vacille. La population attend des mesures concrètes pour rétablir durablement l’ordre. L’opération de ratissage menée par l’Emmonat, visant à traquer les auteurs du meurtre de Tahina Andriamahefa, est scrutée par l’opinion publique. L’arrestation imminente des suspects redonnera-t-elle espoir aux habitants ? Cette action sécuritaire, pour être efficace, devra non seulement neutraliser les criminels, mais aussi dissuader toute tentative future, afin de restaurer une paix pérenne.
L’opinion publique attend désormais des résultats palpables, car même les résidents étrangers expriment leur inquiétude quant à la sécurité dans l’île.
MRS