Le coût du progrès

« En février, la surface cumulée de la banquise autour des deux pôles a atteint un niveau minimum historique, et les trois mois correspondant à l’hiver de l’hémisphère nord (Décembre-février) ont été presque aussi chauds que le record de l’an dernier », selon le bulletin mensuel publié jeudi par l’observatoire européen Copernicus. « La planète entame une troisième année d’affilée avec des températures historiquement élevées, après que 2024 est devenue l’année la plus chaude jamais enregistrée, battant le record de 2023 », dixit Le Monde dans son article afférent à ce rapport et paru le 6 mars.
Lors du panel de haut niveau intitulé « Biodiversité et coopération transnationale : quels enjeux pour la gouvernance et la durabilité de l’océan Indien ? », mardi au Novotel à Alarobia dans le cadre du colloque interrégional de deux jours sur la « Démo­cratie substantive, environnement et durabilité dans les îles de
l’océan Indien » organisé par la Fondation de l’innovation pour la démocratie en partenariat avec l’université d’Antananarivo et d’autres organismes publics et privés ; la question de la responsabilité des pays développés a été largement débattue. Ces pays qui ont utilisé les ressources naturelles pour booster leur économie, nous donnent actuellement des leçons de préservation de l’environnement pour que nous les pays considérés comme « pauvres », n’utilisions pas à notre tour nos richesses naturelles pour notre propre développement.
Après s’être détournés de la nature depuis plusieurs années, « au nom de la révolution et du progrès », les pays du monde cherchent désormais à allier protection de l’environnement et développement technologique. A se demander s’il est déjà trop tard. Le cas de Madagascar qui n’est pourtant pas des pays les pollués du monde, est plus que critique : après un épisode de sécheresse ayant duré presque ¼ de l’année et qui n’a pas épargné la capitale, s’est suivie l’inondation même dans la partie sud de l’île réputée pour son « kere » historique. Quel modèle de développement doit-on appliquer pour s’assurer qu’il n’y ait pas de répercussion avec le climat ? Pour l’instant, le coût du progrès doit être réglé par des pertes en vie humaine. Le reboisement et l’afforestation seraient l’une des solutions… A condition que ce ne soit pas uniquement dans la façade mais le résultat d’une conviction personnelle.

Rakoto

Partager sur: