L’étape malgache de l’événement itinérant « Poésie des 4 Horizons » s’est conclue vendredi soir par le relais de la flamme poétique à la Cité des Cultures Antaninarenina.
Attendue de pied ferme par l’assistance, une caravane de poètes entrent dans la salle – conduite par la délégation camerounaise, pays hôte de la première édition de Poésie des 4 Horizons-, accompagnée d’une lampe tempête. Et c’est partie pour une série de récitals en différentes langues, savamment agrémenté par la valiha de Lalah Rasetamalala, le steelpan Faragasy et les notes de piano de Caroline Bentz.
Parmi les invités de marque, l’artiste franco-camerounais Ange Oho Bambe transcende la scène avec son texte « 23 heures à Tana ». « C’était une semaine très chargée en émotions, en poésie, en partage et en échange durant laquelle nous avons pu rencontrer des jeunes et certains acteurs de la vie culturelle de Tana. Moi personnellement, ce qui m’a le plus marqué c’était l’orphelinat. Ça me faisait toujours quelque chose de différent, qui va au-delà de l’art, de rencontrer des jeunes dans ce genre de circonstances », a-t-il souligné en marge de sa prestation. « Pour moi, c’est en créant, en dansant, en peignant, en rappant et en slamant qu’on reste vivant », a-t-il ajouté.
Ce rassemblement unique était une occasion de mettre en lumière la poésie comme un vecteur de dialogue interculturel et de partage artistique. Après avoir fait halte à Antananarivo, la flamme poétique est attendue à Jacmel (Haiti), Nouméa (Nouvelle-Calédonie), Beyrouth (Liban) et Marseille (France).
« Le relais de la flamme poétique a permis à la jeunesse malgache de s’approprier cette tradition poétique internationale et d’y ajouter sa propre touche artistique. Ce fut un moment d’émotions et de partage, qui a renforcé l’engagement des poètes dans la promotion de cette passion commune », a conclu Hobiana Andrianimerina, parmi les poètes participants.
Joachin Michaël