Les perturbations atmosphériques se suivent mais ne se ressemblent. Elles peuvent se manifester sous plusieurs formes (dépression tropicale, tempête tropicale, cyclone tropical), mais toujours est-il que leurs effets dévastateurs sont toujours à redouter.
Les blessures laissées par Garance et Honde ne se sont pas encore cicatrisées que voilà Ivone (dans l’océan Indien) et Jude (dans le Canal de Mozambique) pointent déjà leur nez. Quoiqu’encore au stade
de tempête tropicale hier, elles occasionnent déjà de fortes pluies dans les zones concernées.
Ce nouveau duo cyclonique fait l’objet de toutes les spéculations. Effectivement, la puissance destructrice d’un cyclone tropical est telle qu’elle fait vivre dans la peur et parfois
la douleur, toutes les populations qui devraient se trouver sur son passage.
Pour ceux qui ne l’ont jamais vécu, se trouver en plein cyclone est une expérience à ne pas souhaiter. La force des vents avec les bruits qui les accompagnent fait certainement penser à
l’apocalypse que c’est vraiment la fin du monde. Et on ne peut rien faire pour s’en sortir.
Dans ces moments-là, on aurait préféré se trouver ailleurs quand la seule solution pour se mettre à l’abri des eaux est de s’installer sur les toits avec le risque permanent de voir la maison s’effondrer à tout moment, fragilisée par l’humidité. On peut s’en sortir traumatisé à jamais.
Il faut reconnaître non seulement le courage mais surtout la ténacité et la persévérance de toutes ces personnes qui refusent de quitter l’endroit où elles vivent alors que c’est une zone exposée aux cyclones chaque année. Il existe de nombreuses localités qui ratent rarement le passage d’un cyclone tous les ans.
Mais cela ne décourage point les habitants qui préfèrent affronter ces cataclysmes naturels sur place que d’aller s’installer dans des endroits plus sécurisés et moins exposés aux cyclones. Allez comprendre pourquoi ? Pourtant, ils y risquent de perdre non seulement la vie mais aussi tous les fruits de leur labeur, cela en une seule journée.
Bien sûr, il y a des régions qui sont mieux préparées pour faire face à tous ces cataclysmes naturels récurrents (cyclones, inondations, glissements de terrain…) en bénéficiant de nombreux appuis (étatique ou privé). Mais certaines régions sont laissées à leur sort et doivent se débrouiller par leurs propres moyens.
C’est une situation qu’il faudra chercher à résoudre et améliorer d’autant plus que, à cause des changements climatiques, ces cataclysmes naturels vont être plus forts et plus fréquents. La preuve en est que les duos cycloniques sont de plus en plus fréquents. A ce rythme-là, pour dénommer tous ces cyclones, c’est tout l’alphabet qui va y passer.
Aimé Andrianina