Le tournoi de basket inter-universitaires Smatch’in a prouvé encore une fois que les mauvaises pratiques (tricherie) n’ont pas changé dans le monde du sport à Madagascar. Lors de ce tournoi, il est censé que n’y participeront que les étudiants de chaque établissement.
Or, certains établissements n’ont pas le moindre scrupule pour faire jouer dans leurs équipes des « mercenaires », c’est-à-dire des personnes qui n’étudient pas dans ledit établissement. Donc, ces « renforts » ne devaient pas participer au tournoi.
Ils sont recrutés juste pour donner plus de poids à l’équipe. Pour ces établissements, le seul but est de gagner le tournoi par tous les moyens, quitte à utiliser des
pratiques irrégulières. Qu’on le veuille ou non, on peut dire que les établissements qui agissent ainsi n’ont pas vraiment aucun sens de l’honneur. Honte à eux !
Il est déplorable que ces pratiques soient fréquentes partout ailleurs, dans n’importe quelle discipline et dans n’importe quelle organisation sportive. Les tournois inter-entreprises en font également les frais. Certaines entreprises ne se gênent pas pour faire figurer dans leurs équipes de vrais professionnels qui n’ont aucun lien avec l’entreprise.
On se demande d’ailleurs si les responsables de ces établissements ou les chefs d’entreprise sont de connivence pour accepter de telles pratiques. Mais toujours est-il que ces pratiques faussent le jeu. Ce qui devrait être une grande fête entre travailleurs, entre étudiants, se transforme bien souvent en un véritable « massacre ».
C’est pour cette raison que certains établissements ou entreprises ne participent plus à ce type de tournoi. Non seulement, ils sont lassés de se faire massacrer pendant les matchs mais surtout, ils restent dans le respect d’une certaine éthique. Honneur à eux !
Bien évidemment, ces pratiques ont des conséquences non négligeables. Il va sans dire, qu’à la longue, avec le désistement de nombreux établissements universitaires, l’évènement se dévalorisera. C’est pourquoi, certains évènements n’ont pas fait long feu.
Ces tricheries peuvent se pratiquer de différentes manières et aussi au niveau des compétitions continentales. Elles sont surtout fréquentes concernant l’âge des sportifs (U18, U20…). Mais il faut savoir que les hautes instances sportives au niveau continental sont sans pitié à l’égard des tricheurs.
Pour permettre de pérenniser ce type d’évènement (inter-universitaire, inter-entreprise…) qui, il faut le reconnaître, contribue au développement du sport et à la fraternité entre les participants, il importe aux organisateurs de savoir séparer le bon grain de l’ivraie. Si de telles pratiques sont toujours permises, ces objectifs ne seront jamais atteints.
Aimé Andrianina