L’association Sar’nao est actuellement dans le nord du pays pour organiser un événement spécial autour de la photographie. En collaboration avec la Commission de l’océan Indien (COI), elle propose une exposition itinérante intitulée « Ma voix compte », une conférence débat et des ateliers.
L’exposition « Ma voix compte », fruit d’un concours photographique régional initié par la Commission de l’océan Indien (COI) et l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre du projet Gouvernance, paix et stabilité, constitue le cœur de cette initiative. L’année dernière, cette exposition a séduit le public en dévoilant les récits inspirants de femmes malgaches influentes, exposant leurs combats quotidiens et leurs réalités souvent méconnues. L’exposition a inspiré le public, et l’association Sar’nao a entrepris une tournée à travers Madagascar, faisant escale à Antsiranana du 26 février au 8 mars en collaboration avec le groupe Wikimedia Diego Suarez. « L’objectif est de sensibiliser, d’éduquer les étudiants et les citoyens à travers nos activités », souligne Fidisoa Ramanahadray, photographe et premier responsable de l’association Sar’nao.
Des ateliers
Outre cette exposition, Sar’nao profite également de cette opportunité pour animer des ateliers et des conférences, offrant ainsi au public une immersion complète dans le monde de l’image. Elle a animé deux ateliers distincts, dont le premier s’est axé sur l’anthotype, une technique écologique de photographie à la chlorophylle. « Nous voudrions démontrer qu’il existe d’autres techniques pour faire de la photographie », ajoute Fidisoa. Le second atelier, quant à lui, explore les subtilités du « Sténopé », un dispositif ancestral qui invite à redécouvrir les fondements de la prise de vue. Sar’nao propose par ailleurs des activités en plein air dans un labo photo mobile.
Une conférence
L’association a animé une conférence débat sur le thème « Les mères célibataires en tant que chef de famille et les impacts négatifs sur les enfants délaissés par leur père ». Elle a invité des experts, des acteurs de la société civile et citoyenne. « En effet, une image vaut mille mots, mais il est toujours important de parler de ces sujets sensibles pour que les concernés puissent bien comprendre. Ainsi, ces activités s’inscrivent dans une démarche inclusive et participative visant à renforcer la cohésion sociale et à promouvoir les valeurs d’égalité et de responsabilité collective », conclut-on. Cette semaine, jusqu’au 23 mars, c’est à Sambava que l’association pose ses valises pour le même programme, puis à Antsohihy, du 24 mars au 7 avril et à Mahajanga, du 8 au 27 avril.
Holy Danielle