Une attaque à main armée a eu lieu, avant-hier soir à Antampon’ny Vinany Ambositra, ciblant la maison de la trésorière d’une association qui travaille en sous-traitance pour le Fonds d’intervention pour le développement (Fid). Deux bandits armés ont dérobé la somme s’élevant à 266 millions d’ariary et un cellulaire.
Des enquêteurs de la gendarmerie et de la police se sont rendus sur place sitôt alertées, tandis que le Fid a émis une annonce, hier, pour apporter plus d’explications sur ses différents modes de paiement.
Une somme en numéraire de plus de 266 millions d’ariary, a disparu lors du braquage du domicile de la trésorière de l’Association Miara-miezaka amin’ny fampandrosoana (AMAF) dans l’enceinte de la direction régionale de l’Agriculture et de l’élevage (DRAE) Amoron’i Mania à Antampon’ny Vinany Andrefatsena, de la commune et district d’Ambositra, avant-hier vers 20h. Deux hommes masqués munis d’une arme à feu et d’un couteau ont commis le forfait selon la victime. Après avoir mis la main sur le sac contenant l’argent ainsi que le cellulaire de sa cible, le duo a pris la fuite en direction de l’ouest.
L’agente-payeuse a immédiatement alerté la brigade de gendarmerie et le commissariat de Sécurité publique (CSP) d’Ambositra après le départ des malfrats. Cependant, ces derniers ont déjà pris une bonne longueur d’avance sur les policiers et gendarmes. Ces derniers n’ont donc rien pu faire à part procéder aux constatations d’usage et mener une enquête sommaire.
Braquage ou détournement déguisé?
Tous les éléments de la police et de la gendarmerie de la zone ont été mobilisés et des barrages ont été érigés tout au long de la RN7. Le CSP d’Ambositra a été saisie de l’affaire. A noter que l’argent volé a été prévu à être distribué, hier, aux bénéficiaires du FID, d’Antsahakely Soavina, du district d’Ambatofinandrahana. Les bandits n’ont pas agressé les propriétaires des lieux, ce qui fait planer le doute sur la véritable existence d’une attaque à main armée ou s’il s’agissait juste d’un détournement de fonds maquillé en braquage.
En tout cas, le Fid a sorti une annonce, hier sur sa page Facebook, pour expliquer le mécanisme de paiement de l’argent aux bénéficiaires de ses différents projets. Ainsi selon ses dires, le fonds n’a le droit de détenir ni conserver l’argent destiné à ses projets, que ce soit au bureau ou aux domiciles de ses agents, et encore moins transporter de l’argent sur la voie publique.
Le Fid collabore avec les banques, les mobiles money et les associations qui se chargent directement du paiement de l’argent aux bénéficiaires de ses différents projets. Pour le cas de l’argent dérobé avant-hier, la caissière a retiré 268.781.000 ariary au total auprès d’une banque locale, quelques heures avant les faits. La victime directe n’était alors pas le Fid, mais la structure qui devait assurer le paiement.
LR