L’exploitation du mica constitue l’une des principales activités exercées dans plusieurs régions de Madagascar, notamment dans l’Anosy, l’Androy, l’Atsimo-Andrefana et l’Ihorombe. Ce secteur emploie entre 10.000 et 20.000 personnes et génère environ 20 millions de dollars par an. Toutefois, les conditions de travail restent précaires et le travail des enfants demeure un problème récurrent.
Face à ces défis, la norme «Mica Craft», approuvée par la Responsible Mica Initiative (RMI) en 2023, a été officiellement lancée hier au Mining Business Center à Ivato. Cette initiative vise à structurer et professionnaliser l’exploitation artisanale du mica et surtout, assurer le respect des droits humains et des normes internationales.
Des objectifs ambitieux
Le ministre des Mines, Olivier Herindrainy Rakotomalala, a avancé que la mise en œuvre de cette nouvelle norme d’exploitation, s’inscrit dans un cadre légal et sécurisé. Il a de ce fait défini trois priorités, «Sensibilisation des acteurs pour informer tous les intervenants de la chaîne d’approvisionnement sur les nouvelles normes, changement des pratiques pour encourager une adoption durable des standards de travail et l’adaptation aux réalités locales, c’est-à-dire, ajuster la norme aux lois et aux spécificités du pays».
Le ministre a également insisté sur la nécessité d’étendre cette initiative à toutes les régions concernées afin que l’ensemble du pays puisse bénéficier de cette réglementation.
Selon la Country Manager de la RMI à Madagascar, Marine Gourvés, la norme Mica Craft repose sur une approche collaborative impliquant le gouvernement, les entreprises, la société civile et les ONG.
«L’objectif est de transformer le secteur en une industrie responsable, garantissant des conditions de travail décentes pour les petits exploitants miniers afin que le secteur devienne une plateforme commerciale qui apporte des avantages aux parties prenantes et une meilleure valorisation du mica malgache», a-t-elle soutenu.
Arh.