Une vindicte populaire évitée de justesse: elle avoue le meurtre de sa fille aînée

Suspectée d’avoir tué sa propre fille âgée de 6 ans, une veuve s’est attirée les foudres du fokonolona d’Ambalasoa Antanety à Antsirabe I, avant-hier soir. La foule, insatisfaite des réponses données par la concernée, a failli la lyncher sans l’intervention rapide des éléments du commissariat de Sécurité publique (CSP1) Ambohimena et de l’Unité d’intervention rapide (UIR). Elle a reconnu le meurtre durant son interrogatoire à la police.
La femme a quitté sa maison sise à Amba­lasoa Antanety, avant-hier matin avec son bébé âgé de 5 mois et sa fille aînée pour y revenir avec seulement son nouveau-né. Le voisinage n’a rien soupçonné sur le coup, vu qu’elle aurait probablement laissé sa fillette chez quelqu’un.
Cependant dans la soirée, des habitants d’un fokontany limitrophe ont retrouvé le corps sans vie de l’enfant dans un cours d’eau. Ayant immédiatement reconnu l’identité de la victime, ils l’ont emmenée au domicile de l’habitante d’Ambalasoa. Cette dernière a fondu en larmes en voyant le cadavre de sa fille.
Et lorsque les personnes présentes lui ont demandé ce qui s’est passé, la femme a changé constamment de réponses, laissant planer le doute sur son implication dans la mort de l’enfant. La foule a alors commencé à s’attrouper et a réclamé la tête de la suspecte, avant-hier vers 19h. Mais prise de compassion, une personne de bonne volonté a avisé la police.

Dépression et cherté de la vie
Les éléments du CSP1 Ambohimena et de l’UIR sont alors venus convaincre la foule de laisser l’affaire entre leurs mains. Ils ont par la suite conduit la suspecte à la direction régionale de Sécurité publique Vakinankaratra où la police des mœurs et de protection des mineurs a mené l’enquête. Il est alors ressorti de l’interrogatoire que l’époux de la femme est mort quand elle était enceinte de 5 mois de son dernier-né. Elle a reconnu avoir poussé sa fille aînée dans le cours d’eau et l’y avoir laissé se noyer, sans donner plus d’explications.
En tout cas, cet acte ressemble à celui perpétré par une habitante d’Antanetibe Ampanga­be, de la Commune rurale d’Imerintsiatosika, le 30 octobre 2024. La trentenaire, veuve et mère de sept enfants, a enterré vivante sa benjamine qui venait de naître. Le nourrisson a survécu et sa mère a été capturée par la gendarmerie. Durant l’interrogatoire, elle a expliqué son geste par la dépression et la cherté de la vie.

LR

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