La fermeture des services de restauration d’un hôtel à Mahajanga, suite à l’intoxication alimentaire de plusieurs invités, à l’occasion de la célébration du 8 mars, continue de défrayer la chronique et de susciter la polémique, alimentant les rumeurs et les spéculations. Les autorités ont réagi en remettant les choses dans leur contexte.
Après investigation, il s’est avéré que cette intoxication alimentaire est survenue, après que les invités aient pris les repas servis à l’hôtel. Un cas de manquement aux obligations professionnelles qui a conduit à la suspension temporaire du service de restauration de l’établissement. Mais, plus d’un a pointé du doigt cette décision considérée comme ayant un caractère politique. Mais les autorités ont tenu à remettre les pendules à l’heure.
«L’hôtel en question a même reconnu les faits, en adressant à tous les invités une lettre d’excuse», a indiqué le ministère de la Communication et de la culture (MCC) dans son communiqué.
D’après ses explications, cette décision de suspension qui est tout à fait justifiée, a été prise «indépendamment de toutes autres considérations, notamment la qualité des victimes de l’intoxication ou la nationalité du propriétaire de l’hôtel».
Le MCC met ainsi en garde contre les rumeurs et les désinformations, tout en rappelant que «toute forme de diffamation envers une personne ou une entité constitue un délit prévu et puni par le Code pénal, la loi sur la communication médiatisée ainsi que la loi relative à la cybercriminalité».
Jeux politiques
De son côté, le Gouverneur d’Analamanga, Hery Rasoamaromaka accuse l’opposition de se livrer à des «jeux politiques».
«Les politiciens, notamment l’opposition, tirent profit de la situation et l’hôtel en est victime», a-t-il indiqué lors d’une rencontre avec la presse hier à Ambohidahy.
Selon lui, l’hôtel a reconnu ses torts et «n’a émis aucune réaction et n’a pas fait de commentaire à ce sujet», a-t-il souligné. «Il ne faut pas surtout rentrer dans les jeux des politiciens. Nous sommes tous de passage», a-t-il fait savoir. Hery Rasoamaromaka fustigeant les opposants qui continuent d’attiser le feu.
«Les opposants ne proposent aucune alternative et laissent les victimes tout seuls après leur passage», a-t-il regretté.
Le Gouverneur d’Analamanga appelle ainsi ses confrères à répondre aux critiques par des actes. La région Analamanga est d’ailleurs à pied d’œuvre pour la réhabilitation des routes de la capitale, avant la tenue du sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) qui se tiendra au pays le 24 avril prochain, a-t-il conclu.
T.N