Les frasques des responsables de la sécurité dans le pays ne manquent pas d’alimenter l’actualité. Tout dernièrement, un officier supérieur de la gendarmerie vient d’être compromis dans le vol de munitions à Toliara. L’affaire aurait été découverte après le contrôle des armements la semaine dernière.
Il aurait été constaté le manque de plus 1.000 munitions de Kalachnikov. Ce qui est relativement important. C’est une affaire grave parce que ce seront les mêmes balles qui pourront peut-être servir à tuer ses collègues gendarmes dans la lutte que ces derniers mènent contre les dahalo, en particulier dans cette partie Sud du pays.
Effectivement, à qui vont servir toutes ces balles ? Qui en ont les plus besoin ? Hormis les éléments des forces de défense et de sécurité, seuls les dahalo s’en servent car ces derniers détiennent également les mêmes armements que les forces de l’ordre. Il va sans dire que les contrôles au niveau de chaque dépôt de munitions vont être diligentés et renforcés.
Toujours cette semaine, dans la capitale, un militaire en service a été arrête pour faire partie d’un gang qui se spécialisait dans le vol de scooter. Dans ce réseau de voleurs de scooter, c’est lui qui récupérait les motos volées et cherchait des clients. Tout récemment, dans la région Nord du pays, un commissaire de police s’est fait arrêter.
Plus exactement, son crime est d’avoir voulu détourner l’or de quelques vendeurs de ce métal précieux sur la base d’une fausse mission. Mais les propriétaires ne se sont pas laissés faire. Dans une autre affaire, on ne peut pas oublier la participation d’un officier supérieur de la gendarmerie en exercice à Nosy Be dans le détournement d’une grande quantité de drogue (cocaïne) qui venait d’être saisie.
Autrement dit, qu’il s’agisse de l’armée, de la gendarmerie ou de la police nationale, on peut y trouver des brebis galeuses. Et ce sont les agissements de ces dernières qui ternissent l’image de tout un corps de métier. On peut être certain que leurs supérieurs respectifs ne toléreront jamais ces écarts de conduite qui portent atteinte à l’institution. Bien entendu, leur sanction sera proportionnelle à la gravité de leur délit respectif.
Face à toutes ces incartades perpétrées par des représentants des forces de l’ordre – et elles sont nombreuses ces derniers temps -, il est tout à fait légitime que la population se montre méfiante envers eux. Il arrive dans certains cas, c’est de justesse qu’on arrive à éviter un affrontement direct entre les deux parties. La véritable raison de ces tensions est le fait qu’on n’arrive plus à savoir à qui se fier…
Aimé Andrianina