Le sort des 14 communes orphelines de maires sera bientôt fixé. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a proposé au gouvernement d’organiser des scrutins d’ici la fin du mois de mai, sous réserve d’une officialisation par décret.
«Face à ce vide administratif, et en tant qu’organe chargé d’organiser les élections, nous avons récemment soumis une proposition de calendrier et de budget au gouvernement. Il ne reste plus qu’à attendre l’officialisation par décret de convocation des électeurs», a fait savoir le rapporteur général de la Ceni, Soava Andriamarotafika. Et l’institution d’Alarobia se veut rassurante quant aux délais, «Une période de préparation inférieure à 90 jours suffira amplement pour mettre la machine en marche, puisqu’il ne s’agit que d’une réorganisation limitée à 14 communes».
Toutefois, Soava Andriamarotafika a tenu à préciser que les règles du jeu restent inchangées, y compris la période de propagande de 20 jours pour les candidats. Par ailleurs, une autre «élection partielle» est en perspective pour les communes toujours engluées dans des procédures auprès du Conseil d’Etat et/ou du Pôle anti-corruption. «Si la décision tombe à la dernière minute, voire après la date prévue pour le scrutin en mai, une élection partielle sera dédiée aux communes concernés», a-t-il ajouté.
Processus électoral
A en croire le commissaire électoral, le scrutin suivra le même canevas que celui du 11 décembre 2024. Seuls les candidats ayant déjà croisé le fer lors de cette première élection auront le droit de se représenter. Et cette règle s’applique aux communes dont les élections ont été invalidées par les tribunaux administratifs, ainsi qu’aux deux localités ayant perdu leur maire en exercice récemment. «Il n’y aura pas de nouvelles têtes en lice. Les bulletins utilisés en décembre seront repris tels quels», a-t-il précisé. De plus, concernant la liste électorale, celle de l’année 2024 restera la référence, même après le 15 mai, date butoir de la révision annuelle, sauf revirement de la part de l’Etat.
Pour rappel, la proclamation des résultats officiels des dernières élections communales et municipales a entraîné l’annulation de 12 scrutins municipaux sur les 1.695 organisés à travers le pays. Deux autres communes ont vu leurs maires en exercice quitter leurs fonctions, nécessitant ainsi un retour aux urnes. Ces annulations, tranchées par les tribunaux administratifs, rendent impérative une réorganisation électorale pour éviter que ces communes ne restent en roue libre plus longtemps.
MRS