On se souvient de la première fois où on utilisait Facebook à Madagascar. Il n’y avait qu’un seul émoji, celui de la mention « j’aime » en dessous des publications. Les publications étaient elles-mêmes très inoffensives, dénuées de toute vulgarité, et surtout très personnelles, dans le cadre familial et amical. Mais plus le temps passe, plus les choses prennent une toute autre tournure. L’évolution dirait-on, mais jusqu’où. Le contexte actuel semble plus élargi, public mais surtout malsain. Pas une seule journée sans les rubriques faits divers, people ou encore nécrologie. Les réseaux sociaux sont devenus des outils indispensables pour la communication qui va à présent au-delà du cercle familial. Politique, social, économie s’y retrouvent, au même rang que les buzz, sans parler des commentaires haineux et provocateurs. Que faire face à l’ampleur et tous les dégâts qui en résultent ?
Certains préconisent la solution drastique, celle de supprimer Facebook pour toute la population. Un peu trop exagéré certes. Cela équivaut à l’abandon de toute cette liberté que les internautes ont l’habitude d’avoir. Une liberté un peu mal placée compte tenu des contenus diffusés sur les fils d’actualité. Diffamations, provocations, menaces, abus gagnent du terrain face aux vraies informations qui concernent l’intérêt général. Chaque jour a son lot de problèmes, et chaque information ne dure pas plus d’une journée avant qu’elle ne soit étouffée par une autre. C’est peut-être cela le progrès de la technologie. La vitesse à laquelle circulent les informations ne permet même pas à certains de cligner des yeux.
La situation est irrévocable, les réseaux sociaux sont bel et bien présents. La seule chose à faire serait de bien éduquer les internautes sur une meilleure utilisation, sans oublier les règles qui s’imposent pour cadrer tout abus.
T.N