Journée de solidarité: les paramédicaux interdits d’accès au CHU-JRA

La manifestation pacifique, prévue hier dans le cadre de la Journée de solidarité nationale des paramédicaux, a été suivie à l’unanimité. Toutefois, les représentants syndicaux ayant voulu marquer cette journée dans l’enceinte du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-JRA) y ont été interdits d’accès.

«Le droit syndical est bafoué ». Le président du Syndicat des paramédicaux, Armand Rakotoalison, l’a souligné hier à Anosy. Ce dernier, accompagné de quelques membres, n’a pas pu accéder à l’enceinte du CHU-JRA où le syndicat prévoyait de mar­quer la Journée nationale de solidarité des paramédicaux. Des éléments des forces de l’ordre ont quadril­lé les lieux, tout en leur interdisant d’y accéder.
«On nous a interdit l’accès au CHU-JRA. Les responsables nous ont demandé d’aller ailleurs, notamment dans l’enceinte du CHU-JRB ou au siège du ministère alors qu’il est tout à fait de nos droits de manifester dans cet hôpital qui figure parmi les établissements publics et non moins notre lieu de travail. Selon l’article 9 du Statut général des fonctionnaires, c’est un endroit où nous pouvons manifester. Cette violation du droit syndical constitue déjà un signe du manque de volonté de prendre des responsabilités», a ajouté la source. «Nous regrettons vivement cette situation qui constitue une forme de violation du statut des fonctionnaires», a-t-il regretté.

Le mouvement
va s’amplifier
En dépit de cette interdiction, ils ont maintenu leur mouvement de solidarité, qui a été suivi à l’unanimité, tout en assurant les services minimums dans les établissements sanitaires du pays. «Notre mouvement est maintenu. La suite dépend de la volonté des responsables compétents à apporter les solutions idoines», a indiqué Armand Rakotoalison.
Ce dernier rappelle que les paramédicaux font face ces derniers temps à plusieurs maux qui minent l’exercice dans la sérénité de leur travail à cause de l’insécurité et de l’abus de pouvoir. «On fait face à plusieurs problèmes majeurs. Si l’on ne cite le fait que nos salaires sont déjà insuffisants alors que nous subissons des représailles de toutes sortes, des abus de pouvoir… Et nous subissons également de plein fouet les effets de l’insécurité. Un de nos collègues victimes d’accident de travail a perdu la vie en milieu de travail à la suite d’une attaque à main armée alors qu’aucune mesure n’a été prise. Aucune enquête n’a même été ouverte pour identifier le mobile du crime. Bon nombre d’entre nous ont été victimes de telles atrocités parce qu’aucune mesure n’a été prise pour stopper cette si­tuation. Raison pour laquelle nous avons organisé cette Jour­née des solidarités pour inciter à une prise de responsabilité adéquate. Il ne s’agit pas d’une grève, mais plutôt d’un avertissement. Quoi qu’il en soit, le mou­vement va se poursuivre jusqu’à ce que des mesures soient prises. Dans le cas contrai­re, nous allons renforcer notre mouvement. Pour le Servi­ce minimum, seules les urgences comme les accouchements sont assurées».

 Fahranarison

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