Le gouvernement malgache a pris des mesures fortes pour assainir le secteur minier. Lors du conseil des ministres du 19 mars, 21 titres miniers arrivés à expiration ont été annulés, mettant fin aux contrats de partage de production associés.
«Cette décision vise à renforcer le contrôle des ressources naturelles du pays et à mettre fin aux irrégularités », a expliqué hier le ministre des Mines, Olivier Herindrainy Rakotomalala.
Et dans le cadre du Plan d’assainissement du cadastre minier, plusieurs permis ont également été révoqués pour non-paiement des frais administratifs ou parce que les délais d’exploitation sont expirés.
« Cette mesure permet d’ouvrir la voie à de nouveaux investisseurs et d’assurer une meilleure gestion du secteur », a ajouté le ministre.
Le gouvernement a par ailleurs renouvelé 47 permis de recherche, à l’exception de ceux liés à l’exploitation aurifère. Pour les exploitants artisanaux, 102 nouveaux permis ont été délivrés. Et le ministre Olivier Rakotomalala précise que « seuls les demandeurs remplissant les critères fixés par le nouveau Code minier, ont été retenus, avec l’exigence d’un cahier des charges garantissant le respect des normes environnementales et sociales ».
Quid du secteur aurifère ?
Face aux défis liés à l’exploitation de l’or, l’Exécutif a adopté une nouvelle stratégie pour encadrer le secteur :
« lutter contre les exportations illégales et garantir une gestion rigoureuse des réserves nationales en or ». Une Réserve Nationale d’Or sera mise en place pour stabiliser l’économie et protéger cette ressource stratégique.
Cette initiative s’appuie sur un protocole d’accord signé en août 2023 entre la Banky foiben’i Madagasikara (BFM) et le ministère des Mines, visant à structurer la chaîne d’approvisionnement et promouvoir une exportation légale et responsable de l’or.
Le secteur pétrolier et gazier n’est pas en reste. Conformément à la décision du 7 janvier 2025, 21 permis d’exploration ont été annulés pour non-respect des conditions d’exploitation. A ce sujet, le gouvernement prévoit de réviser le modèle de partage de production avant l’octroi de nouvelles licences, dans un souci de préservation des intérêts nationaux.
Arh.