Hier, des échauffourées ont éclaté sur la plage de Batterie à Andaboy, Toliara, entre un groupe de manifestants se disant opposés au projet Base Toliara et les forces de l’ordre, qui ont dû intervenir pour rétablir le calme.
Des gaz lacrymogènes ont été utilisés afin de disperser la foule et éviter d’éventuelles dérives violentes. Face à cette situation, des notables locaux ont dénoncé une instrumentalisation de la population par des intérêts occultes et l’attitude de certains politiciens cherchant à semer la confusion.
« Nous refusons que nos enfants soient utilisés comme outils politiques. Si quelques politiciens s’opposent à la réouverture de Base Toliara, qu’ils aient le courage de manifester eux-mêmes, au lieu d’envoyer des innocents en première ligne. Nous estimons que ce projet est une chance pour la jeunesse de la région », a déclaré le président de l’association Hazomanga Vezo, Mandrereke Leondisme. Et dans le même élan, Jeannot Roberval, du collectif Toliara Mijoro, a pointé du doigt les véritables responsables des troubles. « Ne vous laissez pas tromper par ceux qui veulent instrumentaliser la population à des fins personnelles. Un rassemblement sur un lieu public nécessite une autorisation, et ce ne sont pas les forces de l’ordre qui mettent la population en danger, mais ceux qui cherchent à saboter un projet vital pour l’économie nationale ».
A rappeler que la levée de suspension du projet Base Toliara a été décidée lors du conseil des ministres du 27 novembre 2024, après plus de cinq ans d’attente. Ce projet ambitieux est en passe de devenir l’une des plus grandes exploitations minières de Madagascar, avec des retombées socioéconomiques majeures.
MRS
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