Electrification rurale: la GIZ renforce l’accès à l’énergie durable

« Aujourd’hui, le taux d’électrification à Madagascar s’élève à 36%. C’est l’un des taux les plus faibles en Afrique. Cela veut dire qu’il y a environ 19 millions d’habitants qui n’ont pas encore accès à l’électricité, notamment en milieu rural », partage Carlos Miro, chef du projet Perer/Tango de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ).

Active depuis plus de 40 ans dans le pays, la GIZ redouble d’efforts pour promouvoir les énergies renouvelables et l’électrification rurale.
Dans ce cadre, l’initiative Tango (Tosika Angovo), lancée sous le projet de Promotion de l’électrification rurale par les énergies renouvelables (Perer III), se fixe comme objectif d’accélérer l’accès à l’électricité en milieu rural. Cofinancée par l’Union européenne et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ), elle s’inscrit dans une stratégie plus large.

Une approche intégrée et innovante
Pour relever ce défi, la GIZ mise sur le modèle Cadre d’électrification rurale intégrée (Ceri). Inspiré d’initiatives internationales, il propose une approche territoriale combinant réseaux électriques, mini-réseaux et kits solaires. « Madagascar a le potentiel d’atteindre un accès universel à l’électricité tout en protégeant l’environnement », affirme Carlos Miro.
Dans le Grand Sud, la troisième phase du projet Perer soutient la mise en place d’un cadre réglementaire favorable et encourage les usages productifs de l’énergie. Cette approche va au-delà de l’électrification simple : elle vise à garantir le bien-être des citoyens et à stimuler l’économie locale. L’électrification rurale représente une opportunité pour le secteur privé, qui est appelé à jouer un rôle clé dans le financement des infrastructures. «Ce modèle permet d’intégrer plusieurs solutions technologiques et financières en un seul plan cohérent», souligne Carlos Miro.
Rappelons qu’en janvier, le gouvernement malgache a signé le Pacte énergétique national avec la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (Bad). Objectif : porter le taux d’électrification à 80% d’ici 2030 grâce à un investissement de 7 milliards de dollars, dont plus de la moitié viendra du secteur privé.

Arh.

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