Projet Volobe: un « médicament » pour la Jirama, dixit Rémy Huber

Le projet hydroélectrique de Volobe vient renforcer la production énergétique de Madagascar. Selon le directeur général de la Compagnie générale d’hydroélectricité de Volobe (CGHV), Rémy Huber, il constitue un « médicament » pour la Jirama, permettant d’ajouter 750 GWh, soit près de 35% de la consommation électrique actuelle de Madagascar, à un coût inférieur au prix de vente.

Avec sa production moyenne de 750 Giga­wattheure (GWh) par an, d’une puissance installée de 120 MW, soit près de 40% de la consommation électrique actuelle de Madagas­car, l’aménagement hydroélectrique de Volobe, en amont du fleuve Ivondro, dans la région Atsinanana, permettra de se substituer à tout ou partie de la production d’électricité à base de diesel ou de fuel lourd, plus polluante et plus chère.
Ce projet permettra une réduction des coûts de fourniture de l’électricité à la Jirama jusqu’au consommateur final. Toutefois, la viabilité financière de la Jirama reste une préoccupation. «Les bailleurs et prêteurs examinent les réformes en cours pour s’assurer de la capacité de la société d’Etat à acheter l’électricité produite par la centrale hydroélectrique de Volobe», a assuré Rémy Huber, devant la presse hier dans ses bureaux à Andraharo.
Sur le plan technique, les études nécessaires ont été menées et sont en phase de finalisation. Elles incluent des évaluations géologiques et hydrauliques, ainsi que des plans de gestion environnementale, tels que le plan d’action de relocalisation et celui de la biodiversité. «Le processus d’attribution du marché pour la construction est en cours, bien que long, et les discussions avec l’Etat pour le transfert des terrains dans la concession publique avancent», a-t-il indiqué.

Avancement du projet
En effet, le projet a un impact direct sur les populations locales. Les études d’actualisation des données sont en cours pour déterminer les indemnisations et mesures compensatoires. Environ 2.000 hectares sont concernés, majoritairement des terres domaniales. «Le barrage occupera environ 400 hectares, dont la moitié correspond au lit de la rivière Ivondro», a-t-il expliqué.
La zone de Volobe, située dans l’est de Madagascar, est peu agricole, hormis quel­ques cultures de rente comme la vanille et le girofle. Les rizières y sont rares. L’enjeu est de garantir aux populations locales une au­tonomie alimentaire et des opportunités économiques alternatives.
Parallèlement, le projet intègre des initiatives sociales telles que la construction d’infrastructures de santé, d’éducation et des programmes de soutien aux femmes. Avec ces efforts combinés, Volobe pourrait être un véritable catalyseur de développement pour Madagascar.

Arh.

Partager sur: