Madagascar a réitéré son engagement en faveur de la souveraineté alimentaire, au Sommet Nutrition for Growth (N4G) à Paris, hier. La secrétaire d’Etat chargée de la Souveraineté alimentaire, Tahian’ny Avo Razanamahefa, a présenté les ambitions du pays en matière de nutrition et de développement durable.
Lors de son intervention à la Maison de la Culture du Japon à Paris, Tahian’ny Avo Razanamahefa a rappelé que la souveraineté alimentaire ne se limite pas à produire. Elle repose aussi sur une gestion efficace des ressources et une distribution équitable. « Madagascar s’engage pour assurer un accès durable à une alimentation de qualité, pour chaque citoyen », a-t-elle soutenu.
Aussi, Tahian’ny Avo Razanamahefa prône le renforcement des capacités
de la production locale, afin de réduire la dépendance aux importations. Elle a avancé que « Madagascar mise sur la culture de produits à forte valeur nutritive comme la patate douce et les haricots enrichis en fer. Le développement des banques alimentaires est également une priorité pour assurer un stockage optimal et garantir une alimentation continue aux populations vulnérables ».
Et grâce à l’éducation nutritionnelle, l’intégration des cantines scolaires basées sur les produits locaux constitue une des stratégies visant à améliorer la nutrition des enfants et promouvoir les circuits courts.
Un partenariat stratégique avec le Japon
Le Japon soutient activement Madagascar dans sa quête d’autonomie alimentaire. Entre 2020 et 2023, une initiative multisectorielle a permis d’améliorer l’accès à l’eau et aux infrastructures sanitaires. Ce projet, en collaboration avec la FAO, le Pam et l’Unicef, lutte contre les maladies aggravant la malnutrition.
La troisième phase du Projet d’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition (Pasan), marque une nouvelle avancée vers une alimentation accessible et durable. L’introduction de techniques agricoles novatrices et le renforcement des capacités locales restent au cœur de cette coopération.
A souligner que cet événement à Paris, a rassemblé des représentants de plusieurs pays, dont la France, les Etats-Unis, l’Indonésie et le Nigeria. La coopération internationale est plus qu’essentielle pour relever les défis de la nutrition. Madagascar poursuivra officiellement son plaidoyer les 27 et 28 mars, toujours à Paris, lors des panels prévus au N4G.
Arh.
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