Base Toliara : un projet sous haute surveillance environnementale et sociale

Le projet Base Toliara, situé à 45 km au Nord de la ville de Toliara, se veut exemplaire sur les plans environnemental, social et technique. Le directeur général de la société, Jean Bruno Ramahefarivo, a tenu à clarifier les points sensibles liés à ce projet minier.

Contrairement aux idées reçues, le site ne touche ni la plage ni des zones habitées. « Aucun village ne sera déplacé. Les forêts de Mikea sont à 20 km du site d’exploitation, et la population Mikea vit à plus de 100 km. Les sites touristiques d’Ifaty et Mangily, distants de 20 km, ne seront pas affectés », a-t-il assuré. « Sur les 7.700 hectares couverts par le permis, seuls 4.400 hectares seront exploités, à raison de 1 à 2 hectares par an selon les fluctuations du marché mondial », a-t-il ajouté.
Le processus n’est donc ni massif ni rapide. Ce premier responsable de la compagnie minière rassure en outre que la question de la radioactivité, souvent soulevée, est maîtrisée. La monazite présente sur le site est faiblement radioactive. Energy Fuels, maison-mère de Base Toliara, est un expert reconnu dans le domaine de l’uranium et possède la technologie pour assurer la sécu­rité des opérations. L’usage
de l’eau a également évolué. L’exploitation est « à sec », peu gourmande en eau. L’eau utilisée, prélevée à plus de 100 mètres de profondeur, sera recyclée. Elle n’entre pas en concurrence avec les ressources des populations locales. Mieux, l’implantation du projet permettra d’améliorer l’adduction d’eau dans les villages voisins.

Restauration

Quant à la gestion des sols, le sable non utilisé – repré­sentant 94 à 96% du volume extrait – servira à restaurer les sites exploités. Des reboisements sont prévus, même dans des zones initialement sans végétation. Des pépinières ont été mises en place pour réintroduire certaines espèces végétales disparues. Aucun produit chimique ne sera uti­lisé dans les usines de séparation des minéraux. Une garantie supplémentaire pour la santé des travailleurs et des riverains. Côté transport, une route de 45 km sera construite pour relier le site au port, avec des mesures de sécurité renforcées.
Non des moindres, le port n’occupera que 2 hectares sur les 2.000 ha de la plage de la Batterie d’Andaboy. Une jetée de 500 mètres sera installée, sans perturber l’activité des pêcheurs. Et Jean Bruno Rama­hefarivo de déclarer: « Deux navires par mois y feront escale. L’accès à la plage restera libre. L’infrastructure a été pensée avec les pêcheurs, à l’issue d’enquêtes socio-environnementales ». Pour dire que Base Toliara se veut un modèle de cohabitation entre industrie, environnement et population locale.

Arh.

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