Du 11 au 19 avril, Antananarivo se transforme en capitale de l’animation, avec la première édition du Festival international du film d’animation de Madagascar (Fifam), organisé par l’Institut français de Madagascar (IFM) et piloté par Yuna Sauvaget, chargée de mission audiovisuelle à l’IFM. Cet événement entend mettre en lumière les créateurs locaux tout en offrant une tribune internationale aux talents malgaches.
L’ouverture officielle du Fifam se tiendra le vendredi 11 avril à 18h30. Pendant huit jours, le public pourra assister à une programmation riche et variée, avec des projections de films d’animation, d’ateliers pratiques pour les petits et les grands, ainsi que des conférences et des masterclass animées par des experts internationaux du secteur. Bien que l’événement soit ouvert à l’international, le Fifam met un accent particulier sur les talents locaux. Ce festival sera une opportunité pour les créateurs malgaches de se faire connaître et d’établir des liens avec l’industrie mondiale de l’animation. Cette démarche s’inscrit dans un contexte favorable pour l’animation à Madagascar. Rappelons que deux écoles locales, le Projet Ony et la Maison du Cinéma Malagasy, offrent désormais des formations spécialisées. Et en 2023, des talents malgaches à l’image de Dina Nomena Andriarimanjaka et Ashiko Ratovo ont été d’ailleurs sélectionnés pour La Fabrique des filles à Annecy.
Un programme pédagogique et professionnel
Au-delà des projections, le Fifam se veut aussi un lieu d’apprentissage et de développement professionnel. Cinq porteurs de projets malgaches participeront au Mifa Campus Talents, un programme prestigieux qui les préparera à leur participation au Festival d’Annecy 2025, le plus grand marché de films d’animation mondial. Ces jeunes créateurs bénéficieront de sessions de formation intensives et de pitchs devant des partenaires internationaux, leur offrant ainsi une visibilité sans précédent. Par ailleurs, le festival ne se limite pas à un événement ponctuel puisqu’il représente une étape fondamentale pour l’évolution de l’animation à Madagascar. Fifam répond également à un besoin criant de structures et de soutien pour les artistes en herbe, un défi que le festival espère relever en créant des ponts entre les créateurs malgaches et les marchés internationaux. Le Fifam marque ainsi un tournant dans l’histoire du cinéma d’animation malgache et devient le moteur de cette dynamique en faisant un pas de plus vers la reconnaissance internationale.
Holy Danielle