Sur le front de la guerre commerciale, n’ayant comme seule arme de destruction que les droits de douane, causant déjà des dégâts économiques colossaux à l’échelle mondiale, prévisibles mais passagères, une fois que la bombe est lâchée et fera effet, au profit des Etats-Unis, selon la vision et le diagnostic de Donald Trump, la riposte de la Chine ne se fait pas attendre alors que l’Europe prépare encore sa contre-offensive. Trump a refusé l’accord “zéro pour zéro” proposé par von der Leyen.
Déjà en chute libre, l’économie mondiale va encore plonger tant en valeur qu’en volume et touchera certainement le fonds, à mesure que cette escalade dans l’augmentation des droits de douane s’intensifie. Même pour les Etats-Unis, déclarer la guerre au reste du monde aura également des répercussions négatives à court comme à moyen et long terme. C’est du moins ce que de nombreux économistes de premier plan avancent. Aucun pays n’en sortira indemne. Il n’y a que des perdants, y compris les Etats-Unis qui commencent déjà à ressentir l’impact de cette passe d’arme à volonté.
Pour le moment, les négociations attendues entre les protagonistes se limitent aux effets d’annonce. C’est loin d’être le cas avec la Chine qui n’a pas l’intention de capituler, au contraire contre- attaque et a déployé son artillerie lourde, en portant à 84% ses surtaxes sur les produits américains, malgré les représailles sévères annoncées par Donald Trump, à l’encontre des pays, qui refusent de faire un « deal réciproque » avec les Etats-Unis. Quant à l’Europe, la riposte s’impose également sans écarter la possibilité de négociation. Une série de produits américains comme les motos, le soja, ou la volaille, seront également taxées, selon la Commission européenne. Et ce n’est que le début, d’autres mesures vont suivre.
En l’espace d’une semaine, le monde a basculé dans un conflit économique inimaginable, il y a encore quelques années. Où tout cela nous mènera-t-il ? Les marchés boursiers s’effondrent. Et à défaut d’un cessez le feu immédiat, certains craignent une récession historique et d’autres n’écartent pas le scénario de la grande dépression de 1929.
J.R