Un vent nouveau souffle sur les télécommunications en Afrique de l’Est et dans l’océan Indien. Le groupe Axian Telecom vient de signer hier, un partenariat stratégique avec la Banque européenne d’investissement (BEI), débloquant un financement de 100 millions de dollars dont 40 millions en faveur de la digitalisation à Madagascar et en Tanzanie.
40 millions seront investis à Madagascar et 60 millions en Tanzanie. Objectif : améliorer la connectivité, moderniser les infrastructures numériques et soutenir les politiques nationales en matière de digitalisation.
« Ce financement va bien au-delà d’un simple soutien aux télécoms », a souligné Patrick Pisal-Hamida, vice-président d’Axian. « Il s’agit de bâtir un socle numérique robuste au service du développement économique et social », a-t-il ajouté. Une ambition partagée par la BEI, au bénéfice direct des citoyens.
Rattraper le retard numérique
A Madagascar, les enjeux sont immenses. Si l’opérateur Yas, filiale d’Axian, couvre déjà 85% du territoire en 2G, l’accès au haut débit reste très limité. Moins de 35% de la population en bénéficient, dans un pays où plus de 80% des habitants vivent en zones rurales. Pour combler ce retard, plus de 1.300 nouveaux sites 4G, seront installés, avec une priorité donnée aux zones enclavées.
La ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, Stéphanie Delmotte, voit dans ce projet une opportunité pour rattraper le retard numérique du pays. Elle mise sur une jeunesse connectée et une technologie de qualité pour construire l’avenir. « Il ne peut y avoir de développement sans la jeunesse », a-t-elle affirmé.
Pour le vice-président de la BEI, Ambroise Fayolle, « La digitalisation promet des retombées concrètes : accès facilité à la santé et à l’éducation, création d’emplois formels, amélioration des conditions de travail, et émergence d’un nouvel écosystème d’innovation ».
Arh.