Ces derniers temps sur les réseaux sociaux, au vu et au su de tout le monde, on assiste à une montée du nombre des cas de violence verbale, signe manifeste de mépris réciproque entre les protagonistes, ayant encore des vieux différends à régler. Le linge sale se lave en privé, voire même à huis clos. Mais là, cela dépasse l’entendement avec des salves d’injures sous la forme d’une attaque personnelle, comme certains internautes les aiment.
Au début, on en raffolait, de voir des grosses pointures de la politique, se dénigrer sur la toile, sans filtre. Certains n’hésitant même pas à jeter de l’huile sur le feu, histoire d’envenimer davantage la situation qui à la longue, est loin de faire le buzz et d’amuser la galerie. Comme s’il n’y avait pas d’autre façon plus radicale de descendre aussi bas, à tel point que chacun s’arroge le droit de proférer des injures à n’en plus finir.
L’injure ou la diffamation publique sur les réseaux est passible d’amende, pouvant aller jusqu’à 100 millions d’ariary si elle est commise envers les autorités publiques, c’est-à-dire les cours, les forces armées, les membres du gouvernement ou de l’Assemblée parlementaire, les dépositaires ou agents de l’autorité publique…
Nul n’est censé ignorer la loi sur la cybercriminalité, à l’heure des réseaux sociaux qui ne sont pas seulement des outils et des interfaces propices aux interactions, mais également des armes efficaces pour nuire à autrui en direct et en public, sans ménagement ni retenue. Mais force est de constater que les peines d’amende ne sont pas dissuasives, d’autant qu’elles ne sont pas vraiment appliquées.
Au lieu de porter plainte et demander réparation pour un tort subi devant la Justice, les personnes directement visées par des insultes avérées, ne se laissent pas faire et répondent aux insultes pour rendre la monnaie de leur pièce. En faisant fi de la loi, ils continuent à s’accabler d’injures, sans vergogne.
Rakoto