Afin de réduire les pressions constantes qui pèsent sur les aires protégées (AP), le « Programme d’appui au développement durable et intégré des communautés et des écosystèmes (Paddi) », financé à hauteur de 11 millions d’euros par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ) et l’Union européenne (EU), est actuellement lancé dans le Nord de Madagascar, notamment dans les régions du Boeny et de la Diana.
Ce projet mis en œuvre par le Deutsche gesellschaft für internationale Zusammenarbeit (GIZ) jusqu’en 2027, intervient dans les zones périphériques des quatre aires protégées du Boeny et de la Diana. Paddi est structuré en trois composantes interdépendantes.
La gestion des services écosystémiques (Seco) vise à prendre en compte la valeur des services écosystémiques. La gouvernance environnementale décentralisée renforce l’inclusivité et l’équité dans les décisions à prendre en matière de protection de l’environnement et de développement durable. Et l’aménagement des paysages productifs pour valoriser les Seco, permet de répondre aux besoins à court et long terme des communautés et des écosystèmes.
Les résultats escomptés
Parmi les résultats escomptés, 2.500 producteurs peuvent augmenter leurs revenus à travers l’application de pratiques d’exploitation durables des paysages en périphérie des AP, dont 30% sont des femmes. Huit communes partenaires du projet consacrent 5% de leur budget à des activités d’amélioration des services écosystémiques, tout en tenant compte des besoins spécifiques des femmes et des jeunes.
Paddi ambitionne aussi de réduire d’au moins de 5.000 ha les superficies brûlées en périphérie des AP et d’augmenter en contrepartie à 15.000 ha les surfaces avec des pratiques agro-pastorales durables. Augmenter de 25.000 ha les pratiques forestières durables, figure également parmi les objectifs du projet « Paddi ».
Recueillis par Sera R.