Le jury a été unanime dans sa décision. « Renouer les tresses de son identité », le projet signé par l’artiste désigner, Cholé Soafaniry Ramanankasina résidant à Lyon (France), est sorti du lot durant la 9e édition du concours d’art contemporain Prix Paritana, initié par la fondation H. Les lauréats ont été dévoilés hier, à l’Institut français de Madagascar (IFM) Analakely.
«Renouer les tresses de son identité», a séduit les membres du jury composés de six professionnels et connaisseurs du milieu de l’art contemporain, à savoir Bénédicte Alliot, directrice de la Cité Internationale des arts à Paris, Anne Angibault, directrice de l’lnstitut Français de Madagascar, Francis Coraboeuf, directeur Paris de la galerie Cecile Fakhoury, Aby Gaye-Duparc, conservatrice et curatrice à la fondation Cartier pour Tart contemporain à Paris, Hassanein Hiridjee, collectionneur et président de la fondation H et Ihoby Rabarijohn, curatrice indépendante et art advisor.
Ce projet se démarque des autres. Chloé Soafaniry Ramanankasina a présenté différents styles de coiffures, comme un puissant vecteur d’identité culturel. Elle joue avec divers médiums, comme le dessin, le collage, la photo et la vidéo.
«Pour la réalisation de son projet, l’artiste approfondit sa démarche artistique, en trois étapes : hériter, à travers une série de dessins de tresses, puis transmettre, avec la production d’images générées par intelligence artificielle ou de photographies de coiffures, et imaginer, une installation vidéo interactive», relate le communiqué de presse.
Chloé Soafaniry Ramanankasina a donc gagné le premier prix, une bourse de production d’un montant de 3.000 euros. Elle bénéficiera aussi d’une résidence de trois mois à la Cité internationale des arts à Paris, à partir du mois d’octobre prochain. Ensuite, elle présentera le résultat de ses recherches et de ses créations durant la résidence à la galerie de la fondation H en France au mois de décembre et à l’IFM au mois de mars 2026.
Les deux vice-lauréats ex aequo, sont Andri Marcel et Rado Ramilison. Ils ont également obtenu une bourse de création de 2,5 millions d’ariary chacun, suivi d’un accompagnement pour la réalisation de leurs projets et des expositions en solo à la fondation H à Analakely.
Andri Marcel a intitulé son projet «Fihavanana, mitam-pihavanana», dans lequel il réalise des portraits avec des sandales, des pneus usagés. Pour Rado Ramilison, son projet «Echo : les murmures des arbres» est inspiré de la psychologie, en explorant l’invisible et l’immatériel, pour leur donnant des formes d’expression.
Holy Danielle
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