Racket à l’aéroport d’Ivato: quatre agents du Paf à Antanimora

Scandale de corruption à l’aéroport international d’Ivato. L’affaire a éclaté sur les réseaux sociaux, révélant qu’un passager à destination de Dubaï avait été racketté par 4 agents de la Police de l’Air et des frontières (Paf). Il devait verser la somme de 2.000.000 d’ariary, sans quoi il se verrait refuser l’embarquement.

L’affaire remonte au 7 février lorsque 4 policiers en service, ont pris pour cible un passager à destination de Dubaï, au moment de l’enregistrement. Bien que tous les documents présentés soient en règle, les quatre agents de la Paf, ont quand même menacé le passager de ne pas pouvoir embarquer sur le vol d’Ethiopian Airlines s’il ne verse pas la somme de 2 millions d’ariary.
N’ayant pas le choix, le passager a payé une partie de la somme en espèce et le reste via mobile transféré par sa famille. Certaine­ment, les agents ne s’attendaient pas à ce que cette affaire allait défrayer la chronique sur les réseaux sociaux. Et très vite, le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) s’est saisi du dossier qui avant de mener l’enquête, a obtenu l’ordre de poursuite signé par le ministre de la Sécurité publique.
Après investigations, il a été prouvé que ces agents ont vraiment racketté le passager. Ils ont partagé les 2 millions d’ariary versés. Et d’après les éléments de l’enquête, ce sont des nouveaux agents qui ont été affectés à Ivato au mois de septembre 2024. Arrêtés, ils ont été déférés au Pôle anti-corruption (Pac) le 11 avril et ont été placés sous mandat de dépôt à Antanimora en attendant leur procès. Ces derniers sont alors accusés d’abus de fonction et de corruption.
Juste après leur arrestation, ces 4 agents ont aussitôt été remplacés. A rappeler que le chef de l’Etat avait déjà fait part de la nécessité d’assainir l’aéroport d’Ivato. Et le ministère de la Sécurité publique suit de près cette affaire.
La corruption à l’aéroport d’Ivato ne date pas d’hier. Face aux nombreuses doléances reçues, le Bianco a déjà pris les choses en main, en mettant en place un bureau de doléances directement à l’aéroport. Cette initiative entre d’ailleurs dans le cadre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) 2025-2030.

 T.N

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