Le taux d’accès à l’eau potable a connu une nette amélioration en six ans. Toutefois, près de la moitié de la population en est encore privée. Le manque et la défaillance des infrastructures, qui n’arrivent plus à répondre aux besoins d’une population en perpétuelle croissance, constituent de grands défis à relever pour la Grande île, comme c’est le cas actuellement dans la Capitale.
55,8% de la population ont accès à l’or bleu en 2024. « Bien qu’une hausse de l’ordre 12% soit enregistrée en six ans, avec un taux de 43% en 2018, des défis restent à relever, car près de 45% n’ont pas encore accès à l’eau potable », a soulevé le ministre de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène (MEAH), Lalaina Andrianamelasoa, hier à Ambodivona.
Parmi les principaux problèmes, nécessitant des solutions avec l’appui des partenaires et des différents acteurs du secteur, figurent l’insuffisance et la défaillance des infrastructures, avec le manque d’entretien. Pour le cas d’Antananarivo, les infrastructures d’adduction d’eau sont vétustes et n’arrivent plus à répondre aux besoins de la population.
Toujours est-il que les infrastructures actuelles ont été conçues pour 300.000 personnes dans la ville d’Antananarivo qui compte actuellement près de 5 millions d’usagers sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA).
« On devrait anticiper une fois que le nombre des Tananariviens a atteint le million de personnes, mais ce n’était pas le cas. Un énorme gap, allant jusqu’à 100.000 m3, est enregistré au quotidien, car la production maximum ne dépasse pas le 200.000 m3, alors que les besoins vont au-delà de 300.000 m3 », a souligné le numéro un du MEAH.
L’aménagement effectué actuellement sur le RIA tient compte des besoins de la génération future, au moins dans les dix prochaines années, non seulement en termes d’infrastructures, mais également de stratégie de maintenance et de gestion à l’horizon 2050.
Focus sur l’Eau pendant trois jours
Les enjeux liés à l’accès à l’eau, non seulement dans la Capitale, mais dans tout Madagascar, seront abordés lors de la Semaine de l’Eau, organisée du 16 au 18 avril au Stade Barea Mahamasina. Cet évènement placé sous le thème « Valorisation des ressources en eau pour le développement durable », se veut être une plateforme de dialogue et d’action face aux enjeux pressants liés à l’eau, en particulier dans le contexte actuel du changement climatique qui affecte la disponibilité et la quantité de cette ressource vitale.
L’objectif est de créer une synergie entre les acteurs clés, tels que les autorités publiques, les bailleurs, les ONG, la Société civile afin d’identifier les solutions durables pour améliorer l’accès à l’eau.
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