Jean-Louis Andriamifidy : « Nous n’avons pas le temps d’entrer dans les polémiques »

Après sa nomination en Conseil des ministres, le nouveau président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), Jean-Louis Andriamifidy, a pris officiellement ses fonctions hier à Andohatapenaka, à l’issue d’une passation de service avec son prédécesseur, le président par intérim, Lala Ratsirahonana. « Passons maintenant au travail collaboratif», a-t-il déclaré tout en ignorant les critiques non constructives et évitant les polémiques inutiles.

Vu son expérience en matière de lutte contre la corruption, Jean-Louis Andriamifidy se montre déterminé à prendre ses responsabilités à cœur. A l’entendre, il s’engage à tout mettre en œuvre, pour atteindre les objectifs, no­tamment la mise en vigueur de la nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC). Pour lui, seule la valeur du travail compte, le reste n’est que bavardage futile.
« Nous avons besoin de collaboration, pour atteindre nos objectifs. Passons maintenant au travail. Nous n’avons pas le temps d’entrer dans les polémiques. Et ne donnez pas d’importance aux critiques non-constructives», a-t-il lancé dans son discours.
« Nous ne nous laisserons pas intimider par les critiques injustifiées et nous ne nous embarquerons pas dans une campagne de diffamation», a-t-il ajouté. Jean-Louis Andria­mifidy prône ainsi le respect des lois et la prise de responsabilité de chacun dans ses activités.

Un plan de travail précis
Le nouveau président du CSI n’a pas manqué de soulever les difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre de la première et deuxième SNLCC. « La différence est que la troisième SNLCC établit un plan de travail précis. Nous savons exactement ce que nous devons faire pour sa mise en œuvre », a-t-il fait savoir.
Jean-Louis Andriamifidy estime de ce fait que « la corruption et l’impunité ne devraient plus être des obstacles au développement durable (…) D’ailleurs, l’un des points forts de cette nouvelle stratégie est qu’elle est légiférée par ordonnances, ce qui lui confère valeur de loi », a-t-il ajouté. Cela de­vrait alors contraindre ministères et institutions à l’appliquer, d’autant que sa mise en œuvre a été réduite à 5 ans.
Malgré cela, Madagascar stagne dans la lutte contre la corruption. Et selon le président sortant par intérim, « le CSI a compétence nationale mais la couverture nationale n’est pas encore atteinte », a-t-il déploré. Cette situation freine la lutte contre la corruption. « Comment avancer dans les enquêtes et investigations sans disposer des ressources techniques et financières suffisantes ? », s’est-il interrogé.

T.N

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