Madagascar Airlines enregistre une nette amélioration de ses performances. Avec un taux de remplissage moyen supérieur à 80% sur l’ensemble de l’année, la compagnie aérienne nationale confirme le succès de sa stratégie de recentrage sur le réseau domestique.
«Ce niveau élevé de fréquentation montre que notre offre répond à une forte demande », affirme Thierry de Bailleul, directeur général.
Les classes tarifaires les plus abordables sont rapidement remplies, pour des billets accessibles. La compagnie rappelle toutefois que « les prix varient en fonction de plusieurs facteurs : saison, demande, taux de remplissage et surtout l’anticipation des réservations », a expliqué Thierry de Bailleul. Et face aux critiques sur les prix pratiqués, la compagnie a tenu à clarifier sa politique tarifaire. Elle applique une tarification dynamique selon les standards internationaux, connue sous le nom de « Yield Management ». Le tarif de base pour un aller simple est fixé à 26 euros hors taxes, et chaque niveau de tarif est majoré de 10 à 15%.
Madagascar Airlines précise que le prix final du billet comprend plusieurs composantes qui échappent à son contrôle : les surcharges carburant, particulièrement élevées à Madagascar, peuvent représenter jusqu’à 47% du tarif total. Les redevances aéroportuaires, les taxes de sécurité et les frais de réservation pèsent également lourd.
Un redressement en cours
La flotte composée de cinq ATR-72 est désormais entièrement opérationnelle. Les avions sont remis en état progressivement, ce qui permet à Madagascar Airlines d’assurer une meilleure continuité de service. Les revenus progressent et les coûts sont de plus en plus maîtrisés, assure la direction.
Enfin, la compagnie souligne un effort spécifique pour les vols interrégionaux via Antananarivo. « Le tarif appliqué n’est pas la somme des deux tronçons mais repose sur une formule réduite, favorisant les correspondances régionales ».
Dans cette lancée, Madagascar Airlines assure que « Les retards opérationnels sont de mieux en mieux maîtrisés et devraient continuer de diminuer dans les prochains mois ». Les revenus progressent, les coûts sont mieux contrôlés, et le plan de redressement a été salué par la Banque mondiale, qui a validé un appui de 65 millions USD dans le cadre du programme Phénix 2030.
Arh.