La dernière ligne droite a été franchie. Madagascar se prépare désormais à accueillir le Président de la République française, en visite d’Etat, ainsi que les chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission de l’océan Indien à l’occasion de la cinquième édition de leur sommet. Deux événements majeurs, hautement symboliques, qui placent notre pays au centre de l’agenda diplomatique régional et international pour quelques jours.
Depuis plusieurs semaines, les préparatifs se sont intensifiés. Tout s’accélère : les opérations d’embellissement de la capitale, les travaux d’infrastructures, la mise en œuvre des dispositifs protocolaires… Chacun, à son niveau, semble mettre la main à la pâte. Cette mobilisation générale est à saluer. Elle montre que lorsque les enjeux sont clairs, et les échéances pressantes, nous savons collectivement réagir.
Certes, les critiques ne manquent pas. Certains s’interrogent sur les priorités, d’autres sur l’usage des ressources publiques. C’est légitime, et cela fait partie du débat démocratique. Mais il convient également de reconnaître que recevoir un sommet d’une telle envergure, couplé à une visite officielle d’un chef d’Etat étranger, impose des obligations claires. Il ne s’agit pas seulement de protocole: il est question ici d’image et de crédibilité. Un pays qui accueille se doit d’être à la hauteur. Les responsabilités qui incombent aux dirigeants dans ce contexte sont donc considérables, quel que soit le bord politique auquel ils appartiennent.
Maintenant, pourquoi ne pas pérenniser certaines bonnes pratiques mises en œuvre à l’approche de ce sommet ? A commencer par le nettoyage régulier des rues, les opérations de tagnamaro organisées par plusieurs ministères, ou encore le retour à un minimum de discipline dans l’espace public. Il serait dommage que ces efforts soient seulement ponctuels, dictés par l’urgence.
Rakoto