En raison de la vacance du siège pontifical suite au décès du pape François, le lundi 21 avril 2025, les cardinaux vont être amenés à se réunir en conclave qui doit se tenir entre le 6 et le 11 mai 2025 pour élire un nouveau pape, conformément aux règles établies par la constitution apostolique Universi Dominici gregis.
On peut dire qu’il est parti en beauté. La veille de sa mort, il a encore souhaité « joyeuses Pâques » aux milliers de fidèles rassemblés pour la fête la plus importante du calendrier liturgique chrétien. Cette scène s’est déroulée sur le balcon de la basilique Saint-Pierre du Vatican. Il ensuite donné sa traditionnelle bénédiction
« urbi et orbi » (à la ville et au monde).
La question qui se pose maintenant est : qui va lui succéder ? C’est une question primordiale dans la mesure où le pape François a marqué les esprits par son engagement envers les plus vulnérables et sa volonté de rapprocher les différentes religions. Celui qui lui succèdera aura la lourde responsabilité de poursuivre son œuvre.
Lorsque les cardinaux qui voteront pour le prochain pape – les cardinaux électeurs (ceux âgés de moins de 80 ans) – se réuniront pour choisir le successeur du pape François, il reste à savoir si l’origine du candidat devrait être prise en compte, s’est demandé un prêtre catholique nigérian.
Ce dernier a par ailleurs ajouté : « Je pense que ce serait formidable d’avoir un pape africain ». Ce vœu pieu s’explique par le fait que le pape François a fait passer la proportion de cardinaux originaires d’Afrique subsaharienne qui voteront pour son successeur de 9% lors de son élection en 2013 à 12% en 2022.
Mais tout de même, ce prêtre nigérian n’ignore pas la réalité. Selon lui, les cardinaux choisiront probablement quelqu’un qui a déjà une grande notoriété : « Quelqu’un qui a déjà une voix influente ». Et le problème est qu’aucun membre du clergé africain n’occupe aujourd’hui de poste important au Vatican. Ce qui pose un problème, admet-il.
De plus, si l’on considère l’origine géographique des 135 cardinaux qui voteront, la situation est largement défavorable à un éventuel candidat d’Afrique. Elle se présente de la manière suivante : 53 viennent d’Europe, 16 de l’Amérique du Nord, 21 de l’Amérique du Sud, Centrale et Caraïbes, 4 d’Océanie, 23 d’Asie et 18 d’Afrique.
Même les cardinaux qui viennent d’Afrique ne sont pas sûrs de voter pour un éventuel candidat originaire d’Afrique. Dans ces conditions, aujourd’hui, prendre la place de souverain pontife pour un candidat originaire d’Afrique (il y en avait eu par le passé) est difficilement envisageable. A moins d’un miracle.
Aimé Andrianina