Au premier jour de sa visite dans la Grande île, Emmanuel Macron a annoncé la signature d’accords économiques prometteurs et importants, avec Madagascar dans les domaines de l’énergie, du numérique, des infrastructures, de la connectivité et du tourisme. Au total, six accords de coopération ont été officialisés dont celui du projet Volobe.
Hier à Iavoloha, le président français a annoncé que l’Agence française de développement accompagne financièrement la réalisation du barrage hydroélectrique à Volobe de 121 MW sur la rivière Ivondro, qui a également bénéficié du prêt accordé par le Trésor français. Dans ce registre, le géant français de l’électricité EDF a également signé un accord à hauteur de 37,5% au capital du consortium chargé de sa construction, chiffrée entre 525 et 700 millions d’euros. Les travaux devraient alors débuter sous peu.
« L’expertise française conjuguée à nos efforts de modernisation renforcera la capacité de Madagascar à atteindre dans les meilleurs délais un accès universel à une énergie propre, durable et abordable pour toute notre population », a déclaré le président Andry Rajoelina lors de son allocution, toute en demandant à la France d’investir encore plus et évoquant les atouts et le potentiel de la Grande île.
Terres rares
D’autre part, Emmanuel Macron a manifesté la volonté de la France, à collaborer avec Madagascar pour l’exploitation de ses minerais stratégiques. 5 points ont été évoqués par le président Andry Rajoelina dans sa feuille de route axés sur l’énergie, le transport, la formation, la santé et la transformation agricole. Mais, le président Macron a tout de même souhaité l’élargir avec un sixième point axé sur l’exploitation des terres rares du pays.
« Nous souhaitons aussi que ce qui a été préparé par nos ministres en matière de minerais critiques et de terres rares puissent abonder cette feuille de route et donc sur ces projets structurants», a-t-il fait savoir.
Emmanuel Macron reste ainsi convaincu du partenariat entre les deux pays en matière de terres rares et minerais stratégiques. « Nous pouvons nous développer pour les valoriser en prenant l’exemple du photovoltaïque. Vous avez tous les composants de première pour développer une telle filière et nous souhaitons un des partenaires d’une valorisation sur celle-ci », a-t-il conclu.
Dans tous les cas, les 3 axes prioritaires en matière de coopération entre les deux pays, reposent pour l’instant sur la transformation agricole, l’énergie et le transport, notamment à travers la réhabilitation des trains et de la voie ferroviaire reliant Antananarivo à Toamasina.
T.N