L’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Unicef manifestent une fois de plus leur volonté d’intensifier la lutte contre le travail des enfants en réponse à l’appel à l’action de Durban 2022 et à l’Objectif de développement durable (ODD) 8.7.
Les deux organisations onusiennes concrétisent leur engagement en signant, avant-hier à Andraharo, un protocole d’accord avec le ministère du Travail, de l’emploi et de la fonction publique (MTEFOP). Cet accord concerne l’appui à l’élaboration du Plan national d’actions de lutte contre le travail des enfants – Phase 2 (2025-2040). « Pour moi, l’éradication du travail des enfants est essentielle pour atteindre la justice sociale et garantir un travail décent pour tous », a souligné Frédérick Muia, directeur du bureau de pays de l’OIT pour Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles. « Ensemble, nous pouvons éradiquer le travail des enfants et garantir à chaque enfant un avenir meilleur », déclarent les trois parties.
Cette collaboration marque un tournant décisif dans la lutte contre le travail des enfants qui reste encore une réalité pour 47% des enfants âgés de 5 à 17 ans, souvent dans des conditions dangereuses, malgré les progrès réalisés depuis 2004. La nouvelle loi 2024-014, qui étend les compétences de l’Inspection du travail au secteur informel et au travail domestique où le travail est en recrudescence, s’inscrit dans cette lutte. Le nouveau plan vise à renforcer les lois, protéger les enfants dans le secteur informel et augmenter les inspections, pour garantir à chaque enfant un avenir sûr et digne. Cette initiative bénéficie de l’appui du projet Entr’Alliance, soutenu par le ministère du Travail français.
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