Dans l’arène du Complexe sportif Moulay-Abdellah à Rabat, les Barea Ladies de Madagascar ont livré une bataille acharnée contre la Tanzanie, arrachant un nul (4-4) dans leur deuxième sortie du Groupe C de la Coupe d’Afrique des Nations de futsal féminin.
Avec deux unités au compteur après deux journées, les Malgaches n’ont plus leur destin entre leurs mains. Leur qualification pour les demi-finales, réservée aux premiers de chaque groupe et au meilleur deuxième, repose désormais sur les calculs des autres poules, où elles jouent des coudes pour décrocher le précieux sésame du meilleur runner-up.
Face aux Tanzaniennes, les Barea Ladies ont affiché un futsal offensif mais ont péché dans la gestion des temps faibles. Marie Clara Raveloarisoa, pivot de 21 ans de l’AJSM, a été l’âme de l’attaque malgache, claquant un hat-trick (2e, 27e, 31e) avec une précision chirurgicale dans le jeu de fixation et une capacité à se démarquer dans les petits espaces.
Franca Alice Mbolaniana, l’ala de 23 ans de Disciples FC, a ajouté une réalisation (31e). Mais la Tanzanie, avec un jeu collectif bien huilé, a su exploiter les déséquilibres défensifs malgaches, grâce à Minja (16e, 28e), Mnunka (24e) et Stumai (31e). Les duels dans la zone de finition et les erreurs de replacement ont coûté cher, transformant ce choc en un partage de points frustrant.
Le sélectionneur malgache a opté pour la stabilité tactique, reconduisant son cinq de base du premier nul (5-5) contre le Sénégal : Anastasie Soanarivo, la gardienne et capitaine de 20 ans, Jessica Andrianiriniaina (15 ans, ala), Tantely Raheritiana (17 ans, ala), Marie Clara Raveloarisoa (pivot) et Franca Alice Mbolaniana (ala).
Ce choix, visant à consolider l’automatisme du power-play et des rotations, n’a pas suffi à forcer la décision, laissant Madagascar sans victoire à ce stade de la compétition.
Avec une ossature de 14 joueuses mêlant la fougue de jeunes pépites comme Andrianiriniaina et l’expérience de cadres comme Larissa Razafindramanana (29 ans) ou Andoniaina Rasamison (26 ans), les Barea Ladies ont montré un potentiel indéniable mais manquaient de constance dans les moments clés. Leur futsal, porté par des individualités comme Raveloarisoa, capable de faire basculer un match sur une inspiration, reste perfectible dans la gestion collective des temps forts et faibles.
Désormais, les Malgaches, condamnés à attendre les résultats des autres groupes, scrutent les tableaux avec anxiété. Leur rêve de demi-finale, dépend du verdict sur les parquets voisins.
Naisa