Centre de lutte antiacridienne : invasion de criquets à Amboasary-Sud

Depuis le début du mois de mars, des bandes larvaires en forte densité envahissent le district d’Amboasary-Sud et ravage des centaines d’hectares de culture, no­tamment dans les communes rurales de Behara, Tsi­vory, Mahaly, Tranomaro, Esira et Ranobe, de source auprès du Centre de lutte antiacridienne de Madagas­car ou IFVM.
«Elles s’attaquent à pres­que toutes les cultures, maïs, riz, légumes et même les pâturages destinés au bétail, dans le district alors que les agriculteurs s’attendent à une bonne récolte cette saison», a indiqué le directeur technique de l’IFVM, Tsitohaina Andriamaroahina, joint par téléphone hier.
De préciser que le passage des tempêtes tropicales «Hondé» et «Jude», respectivement en février et mars, était particulièrement favorable à la reproduction des criquets pèlerins et à leur migration. Tsitohaina Andriamaroahina a aussi ajouté qu’à cause de la déforestation, de nouvelles voies de déplacement sont ouvertes. «Ces bandes larvaires ont même réussi à atteindre la commune rurale de Manantenona de Taolagnaro et ses environs», a-t-il indiqué.
A part Amboasary, d’autres districts sont aussi pris d’assaut par les criquets pèlerins. A Ampanihy Ouest, la situation est maîtrisée même si le danger n’est pas écarté. Mais, ce n’est pas le cas dans les parcs nationaux, dans l’Ambovombe Androy et Tsihombe, selon toujours notre source.

238.000 hectares traités
Depuis le mois de janvier, l’IFVM a déjà une invasion acridienne d’une grande ampleur. Jusqu’à ce jour, sur 250.000 ha infectés, plus de 230.000 ha ont déjà été traitées et protégées par voie aérienne. Et 8.000 ha par voie terrestre. Des résultats obtenus grâce à une étroite collaboration entre l’IFVM et la direction régionale de l’agriculture de l’Anosy. Et les efforts se poursuivent encore. Deux équipes terrestres sont actuellement mobilisées.
«Des véhicules spécialisés en lutte antiacridienne sont déployés, équipés chacun d’un appareil atomiseur permettant la pulvérisation des produits plus précise et efficace. L’objectif est de protéger la récolte agricole, sur plus de 2.400 ha de surfaces», a indiqué le directeur technique de l’IFVM.
Pour le moment, le bilan est assez satisfaisant, grâce à l’appui du ministère de tutelle et du FAO, un partenaire indéfectible de Madagascar dans cette lutte antiacridienne.

Sera R.

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