Iles éparses: Madagascar dit non à la cogestion

Les divergences de vues et de position rendraient l’émergence d’un consensus difficile, lors de la réunion de la Commission mixte Franco-malgache sur les îles Eparses, prévue le 30 juin à Paris (France). Emmanuel Macron semble prêt à opter pour une cogestion. De son côté, l’Etat malgache continue de réclamer la rétrocession de ces îles malgaches.

Dans un interview en marge de sa visite officielle à Madagas­car, le président français Emmanuel Macron a clairement fait connaître son intention de ne pas renoncer à la souveraineté de la France sur les îles Eparses. En même temps, il ne s’oppose pas à la cogestion dans les intérêts des deux pays. Mais cette proposition ne convient pas à l’Etat malgache qui insiste sur la restitution. Et la ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, l’a fait savoir hier.

La cheffe de la diplomatie malgache a réitéré que la position de Madagascar sur les îles Eparses reste inchangée. « Madagascar continue de réclamer la restitution pleine et entière de ces territoires, écartant toute idée de cogestion », a-t-elle souligné.

Rasata Rafaravavitafika a rappelé que « Madagascar s’appuie sur la résolution 1514 des Nations Unies concernant la décolonisation et la restitution des territoires occupés avant l’indépendance ».

Elle a précisé que « lors des prochaines discussions bilatérales, la délégation malgache remettra également sur la table les résolutions des Nations Unies adoptées en 1979 et 1980 non contraignantes ».

Madagascar continue ainsi d’adopter une position de fermeté, prise par le président Andry Rajoelina,dès 2019. Il a manifesté la volonté de l’Etat malgache de récupérer ces îles, considérées comme une partie intégrante du territoire national.  A vrai dire, depuis les années 1970, Madagascar milite activement pour la restitution des îles éparses.

La commission mixte franco-malgache, relancée après plusieurs années d’interruption, doit se réunir à Paris le 30 juin, pour poursuivre les discussions sur ce dossier sensible. A cette occasion, la délégation malgache sera composée de nouveaux membres, dont les noms seront dévoilés prochainement, selon Rasata Rafaravavitafika.

Aucun accord sur les métaux stratégiques

Parallèlement, la visite d’Etat a permis la signature de cinq accords de coopération entre Madagascar et la France. Et malgré le souhait du président Français de nouer de partenariat minier avec Madagascar, concernant notamment l’exploitation de terre rare et de matériaux stratégiques, les deux pays n’ont pas encore signé un accord allant dans ce sens, selon la ministre des Affaires étrangères malgache.

 F.M

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