Comment faire pour garder les acquis ? C’est ainsi que l’on s’interrogeait il y a quelques semaines, au moment où le pays se préparait à accueillir le sommet de la Commission de l’océan Indien. En effet, il semble que depuis quelques jours, certaines « normalités » soient en train de refaire surface. Chassez le naturel, il revient au galop, dit l’expression. En somme, on ne peut pas dissimuler sa véritable nature car elle finit toujours par se révéler.
C’est le cas notamment de l’insécurité qui a récemment sévi dans un quartier populaire de 67 ha, où une jeune fille de 17 ans a été victime d’un acte de barbarie. Un drame ayant choqué et surtout réveillé une angoisse que l’on croyait provisoirement endormie. Pourtant, quelques jours auparavant, les éléments des Forces de sécurité patrouillent encore de manière visible à travers la ville, rassurant la population par leur présence dissuasive. Que s’est-il passé depuis ? Pourquoi cette relâche soudaine ? Faut-il conclure que l’effort était uniquement de façade ?
Tout comme, dans un autre registre, les marchands de rue tentent de réinvestir progressivement leurs anciens emplacements dans le centre-ville, défiant ouvertement les décisions d’assainissement prises par les autorités municipales. Là encore, l’impression est que sans une volonté ferme et continue, les vieilles habitudes reprendront rapidement leurs droits, rendant vains les efforts entrepris au cours des derniers mois.
Heureusement, dans une déclaration dans un quotidien de la capitale, la première magistrate de la ville a fermement affirmé que le retour à la situation d’avant était impossible et que la capitale ne comptait pas relâcher ses efforts au lendemain des grands rendez-vous internationaux. Voilà une position qui mérite d’être saluée. Car il en va non seulement de l’image de la capitale, mais également du bien-être quotidien de ses habitants. Gardons-nous donc de retomber dans les travers d’autrefois.
JP