Comité mondial des FCEM: Madagascar au cœur du leadership féminin mondial

Le Comité mondial des Femmes chefs d’entreprises (FCEM) se tient à Antananarivo, depuis lundi jusqu’à ce jour. Porté par le Groupement des femmes entrepreneurs de Madagascar (GFEM), cet événement historique d’envergure internationale pour l’entrepreneuriat féminin malgache, rassemble plus de vingt pays pour faire valoir la dynamique remarquable des femmes dans l’économie.

Dans son discours d’ouverture, hier au Novotel Antanana­rivo, la présidente mondiale du FCEM, Marie-Christine Oghly, a félicité l’essor du GFEM, passé de 250 à plus de 400 entreprises en quel­ques années. Elle a surtout loué la détermination des femmes malgaches à prendre pleinement part au développement du pays, dans des secteurs variés comme l’agro-business, les mines, le numérique ou la communication. « Votre ambition de fédérer 1.000 entreprises est atteignable », a-t-elle affirmé. Pour cette leader mondiale, les entrepreneures malgaches font preuve d’énergie et de capacité à tisser des partenariats internationaux.
Pour Marie-Christine Oghly, la croissance économique malgache, stabilisée à 4,2% en 2024 grâce à l’investissement privé, doit s’appuyer sur des réformes structurelles. L’adoption du nouveau code minier et les efforts dans la digitalisation ouvrent la voie à de nouveaux investisseurs. Mais les entreprises ont besoin de stabilité et de confiance, notamment dans un contexte international incertain. Le leadership féminin, selon elle, peut « influencer grandement la transformation de l’économie, en favorisant l’innovation, l’inclusivité et l’équité ».

Des femmes bâtisseuses

La présidente nationale du GFEM, Fanja Razakaboana, a exprimé sa fierté de voir Ma­dagascar accueillir ce comité mondial. « Le leadership féminin change les règles du jeu », a-t-elle déclaré. Malgré les défis locaux – instabilité économique, précarité entrepreneuriale, accès limité aux financements -, les femmes entrepreneurs bâtissent, innovent et résistent.
Fanja Razakaboana n’a pas manqué de saluer le soutien des autorités malgaches, notamment de la Première Dame, marraine de l’événement, ainsi que des ministères impliqués. Cette mobilisation est rendue possible grâce à l’appui de nombreux sponsors : AFG Bank Mada­gascar, Ravinala Airports, Teknet Group ou encore la BOA. L’Union européenne, l’EDBM et l’UNFPA comptent parmi les partenaires institutionnels. Le groupe Axian, à travers Yas Mada­gas­car, s’engage aussi pleinement. « Yas Business », une plateforme de soutien aux entreprises, y sera promue.
Fanja Razakaboana a rappelé que ce comité mondial, structuré autour de cinq panels stratégiques, devrait effectivement renforcer les synergies Nord-Sud, valoriser les chaînes de valeur durables et promouvoir la digitalisation au service de l’entrepreneuriat féminin. Ce rassemblement n’est pas qu’ un simple forum. Il est un appel à l’audace, à la réforme et à la coopération. Dans un monde en mutation, Madagascar affirme ainsi son ancrage dans le réseau africain et international des femmes leaders. Et comme l’atteste la présidente nationale du GFEM, « l’avenir ne se fera pas sans les femmes ».

Arh.

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