Pour une grande première à la Can Futsal Féminin 2025 au Maroc, les Barea Ladies de Madagascar ont fini à une décevante 6e place sur neuf équipes. Trois matchs sans le moindre succès, une défense en mode passoire et un manque de killer instinct dans le money time : cette campagne continentale a exposé les limites d’une équipe encore trop verte, malgré une attaque qui a parfois fait des étincelles.
Dans le groupe C, Madagascar a ferraillé contre le Sénégal et la Tanzanie, mais sans jamais prendre l’ascendant. Face au Sénégal, un nul 5-5 arraché dans un match fou, où Mbolaniana a claqué un doublé (11e, 23e), Raheritiana a trouvé la faille (19e), et Rasamison et Raveloarisoa ont sauvé la mise en fin de game (36e). Ce score montre une attaque qui cogne, mais une défense aux abois, incapable de verrouiller. Contre la Tanzanie, rebelote : 4-4, avec Raveloarisoa en mode patronne (triplé à la 2e, 27e, 31e) et Mbolaniana qui suit (31e). Mais encore une fois, les erreurs défensives ont plombé les Barea Ladies, qui encaissent quatre pions évitables. Avec 9 buts marqués, 9 encaissés et 2 points, Madagascar accroche la 2e place du groupe, mais le bilan reste maigre.
Le match pour la 5e place face à l’Égypte (2-4) achève de doucher les espoirs. Les Malgaches ont craqué face à une équipe plus tranchante et mieux organisée. Ce revers cristallise les failles d’une sélection à court d’idées et de physique en fin de tournoi.
Côté stats, les 11 buts inscrits, dont 4 de Raveloarisoa (meilleure gâchette) et 3 de Mbolaniana, montrent une attaque capable de faire mal. Mais les 13 buts encaissés trahissent une arrière-garde en galère, minée par des marquages approximatifs et des pertes de concentration. Ce différentiel négatif (-2) résume une équipe déséquilibrée, trop naïve pour tenir tête aux cadors africains.
Cette 6e place sonne comme un avertissement pour le futsal malgache. Si des individualités comme Raveloarisoa ont brillé, le collectif a manqué de cohérence et de maturité. Les Barea Ladies ont payé leur inexpérience dans un sport où chaque détail compte. Pour viser plus haut, il faudra bétonner la défense, bosser la gestion des moments chauds et muscler le mental. Le potentiel est là, mais le chantier est colossal pour faire du futsal féminin malgache une force crédible.
Naisa
French