Malgré les mesures prises par la CUA et le ministère de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire (MDAT), les remblais illicites se poursuivent encore dans la Capitale, avec l’aide d’un réseau bien organisé. Mais le gouvernement ne fléchit pas en adoptant un nouveau décret.
Depuis le début de l’année, plusieurs camions pris en flagrant délit de remblais illicites, ont été saisis et mis en fourrière. Et,il y a un mois de cela à Ankasina, dans le 1er arrondissement de la Capitale, la brigade spécialisée du ministère de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire (MDAT), a démantelé un réseau impliqué dans des remblais illicites. Des policiers municipaux et nationaux, ainsi qu’un ancien agent de l’Apipa, ont été épinglés.
Au niveau du MDAT, la lutte continue et les contrôles s’intensifient. Et pour renforcer l’arsenal contre les remblais illicites, le gouvernement vient d’adopter un « décret régissant l’interdiction et la suspension des travaux de remblai et les sanctions des irrégularités constatées dans l’exécution des travaux modifiant la configuration du sol dans le périmètre de Grand Antananarivo ». Cette décision vient renforcer le décret n° 2022-241 portant « interdiction et suspension de tous les travaux de remblai dans le périmètre du Grand Antananarivo », daté du 23 février 2022.
Contactée par les Nouvelles, l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (Apipa), a souligné qu’outre l’interdiction et la suspension jusqu’à nouvel ordre des travaux de remblai, ce décret inclut aussi des sanctions encourues par les contrevenants. Les tenants et aboutissants seront publiés prochainement.
D’après l’Apipa, des ressortissants étrangers, dont des chinois, seraient impliqués dans des remblais illicites. Les quartiers les plus touchés sont Ambohijanaka, Iavoloha, Alasora, Ambohimangakely, Soavimasoandro, Ankasina et la route de la Francophonie, où des enquêtes sont en cours pour démanteler ces filières. Selon les informations communiquées par le ministère, des policiers municipaux et nationaux, ainsi qu’un ancien agent de l’Apipa sont impliqués dans ce réseau.
A rappeler que lors d’une descente à Anosizato Atsinanana et Andavamamba en mars, le président Andry Rajoelina a pointé du doigt les remblais illicites. Il a exigé que des sanctions sévères soient appliquées contre toutes les personnes impliquées.
F.M