Triste réalité

Avec une moyenne nationale de 21 décès par jour, les accidents de la route présentent un bilan qui attire l’attention. Il s’agit, certes, d’un bilan national et que le nombre d’accidents de la circulation peut sensiblement va­rier d’un axe routier à un autre, mais toujours est-il que ce chiffre
est relativement élevé pour un pays qui n’a pas encore d’autoroute.
Et parmi les victimes, les usagers vulnérables (piétons, cyclistes, motocyclistes) re­présentent plus de la moitié. Il va sans dire que les automobilistes ne sont pas toujours les responsables de ces accidents. Les piétons ont certainement leur part de responsabilité. Certains traversent les rues n’importe où, en dehors des zones dé­diées pour ce faire.
C’est l’une des mar­ques flagrantes de l’absence de civisme de la part des citoyens. Bien sûr, on sait trop bien que dans les grandes villes, les trottoirs envahis par les marchands ne sont plus réservés aux piétons qui doivent descendre sur la chaussée pour circuler, risquant à tout moment de se faire accrocher par un véhi­cule.
Quant aux cyclistes et motocyclistes, les accidents proviennent surtout de leur méconnaissance des règles du code de la route. En effet, pour ce type de matériel roulant, le permis de conduire n’est pas exigé. Or les usagers de ces matériels doivent être bien conscients qu’ils n’ont aucune protection et que c’est leur corps qui servira de carosserie.
Mais plus généralement, on peut imputer les accidents de la circulation aux nombreux chauffards au volant. Et il y en a beaucoup plus qu’on ne le pense. Il y en a qui viennent d’obtenir leur permis de conduire et qui se permettent de conduire comme un vrai pilote de formule 1. Certains n’en ont même pas.
En effet, bien souvent, les chauffeurs laissent leurs aides conduire un bout de chemin, sans aucune assurance pour les passagers. C’est faire preuve d’un véritable manque de conscience professionnelle. Il arrive aussi que les chauffeurs soient bourrés d’alcool ou autres drogues. Et dans ces conditions, ils perdent rapidement le contrôle du véhicule qu’ils conduisent.
Or, dans beaucoup de cas, l’état des véhicules qu’ils conduisent laisse à désirer, principalement par manque d’entretien. Cette situation renforce les risques d’accident. Et l’état actuel des routes n’est pas de nature à faciliter la conduite. La conjugaison de tous ces facteurs fait que les accidents de la route sont fréquents et mortels.
On ne peut pas passer sous silence le fait que de nombreux problèmes de la circulation sont dus à l’absence de signalisations. On ne sait plus qui a la priorité. Finalement, chaque conducteur agit comme bon lui semble. La sécurité publique est ainsi loin d’être assurée. C’est une triste situation mais telle est la réalité.

Aimé Andrianina

Partager sur: