Escroquerie de haut vol: Elles empochent 84 millions d’ariary au total

Les éléments du commissariat de Sécurité publique (CSP) Analakely ont mis à nu une affaire d’escroquerie de haut vol dans la capitale. Jusqu’ici, deux femmes ont été arrêtées mais leur garde à vue a été prolongée, vu que la police cherche encore leurs éventuels complices. Les escrocs ont empoché plus de 84 millions d’ariary au total.

Cette bande d’escrocs visait particulièrement les magasins de gros. Le commissariat de Sécurité publique (CSP1) Analakely a reçu, le 3 avril, une plainte pour abus de confiance et escroquerie dont le préjudice s’élève à 30.329.000 d’ariary. Des in­vestigations ont été menées.
Le 2 mai, le CSP Analakely a reçu une deuxième plainte à propos toujours d’abus de confiance et escroquerie pour un montant total de 39.000.000 d’ariary. Ses investigations se sont poursuivies et ses informateurs ont été répartis dans les quatre coins de la capitale. Ainsi le lendemain, des informations lui sont parvenues à propos de la présence de deux présumées escrocs dans un magasin sis à Tsaralàlana.
Sans attendre, les policiers se sont rendus sur place pour capturer les deux femmes. Elles ont été conduites au poste pour faire l’objet d’une enquête. Mais au moment où le duo était encore soumis au feu roulant de questions, une autre victime d’escroquerie a déposé une plainte au commissariat pour escroquerie dont le montant s’élève à 15 mil­lions d’ariary.

Un mode opératoire bien rodé

Pendant ce temps, les deux suspectes sont passées aux aveux et ont expliqué leur mode opératoire. En réalité, la bande se rend dans les magasins de gros et demande à parler avec les responsables. Elle les convainc en indiquant avoir des clients sur lesquels elle va écouler les produits. Durant les négociations, elle montre tous les documents démontrant la légalité de ses activités, alors que ce sont des documents contrefaits.
Une fois les négociations terminées, elle donne un chèque de banque en contrepartie des marchandises qu’on lui livre. Or, au moment où la société de distribution demande son dû, les contractants s’évanouissent dans la nature. Les proies n’ont donc d’autre chois que de se rendre à la banque pour retirer le montant inscrit sur le chèque et c’est ainsi qu’elles découvrent que c’était un chèque sans provision.
En principe, la garde à vue devrait expirer après 48h, à l’issue de laquelle les suspects sont déférés au parquet. Cependant dans ce cas précis, la police poursuit encore les recherches des autres complices des deux femmes, ce qui explique la prolongation de leur garde à vue. Quoi qu’il en soit, toute victime et tout témoin de cette escroquerie sont invités à contacter le CSP1 ou tout autre service de la police le plus proche.

LR

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