De la résilience

La période d’hiver pointe son nez sur les Hautes terres. En effet, ces derniers jours, on ne peut manquer de constater que le mercure des thermomètres a enregistré une tendance à la baisse. Certes, ce n’est pas encore le grand froid hivernal que l’on devrait connaître en cette période de l’année.
Mais toujours est-il qu’indubitablement, la période de froid s’installe. Et pour la grande majorité des ménages malgaches, en particulier ceux qui vivent sur les Hautes terres, c’est un autre problème qui se présente. Effective­ment, au niveau de chaque foyer, de nouvelles dépenses doivent être envisagées afin de pouvoir passer l’hiver dans les meilleures conditions.
Il est évident que pendant la période froide, les ménages engagent beaucoup plus de dépenses. Au niveau vestimentaire, petits et grands doivent s’habiller de manière appropriée. En cette période, il est fortement recommandé de s’habiller chaudement sous peine de prendre un coup de froid.
Autrement, il faudra engager d’autres dépenses supplémentaires pour guérir un coup de froid. Ce sont des dépenses qui peuvent être éviter. Mais pour cela, il ne suffit pas de se vêtir chaudement, encore faut-il avoir des couvertures suffisamment chaudes pour dormir la nuit.
Or, il faut savoir que les couvertures et les vêtements chauds, même de seconde main, affichent actuellement des prix relativement élevés. Les vendeurs de ce type de produits profitent de l’occasion pour réaliser le maximum de profit. C’est la loi de l’offre et de la demande.
Il ne suffit pas de les avoir. Ils doivent être nettoyés plus fréquemment en étant utilisés d’une manière plus soutenue pendant la période froide au contraire de la période chaude pendant laquelle ils sont rangés dans les placards. Cela se traduit par une consommation plus grande d’eau. Et c’est la Jirama qui en tire profit.
Par ailleurs, il faut également considérer que les dépenses énergétiques augmentent de manière sensible pendant la saison froide. Bien évidemment, il ne s’agit pas de dépenses relatives au chauffage des maisons d’habitation comme cela se pratique dans les pays développés tempérés.
Là-bas, le chauffage au fuel ou au gaz des habitations est incontournable compte tenu du froid rigoureux. Ici, les bouil­loires et réchauds électriques sont fortement sollicités ne serait-ce que pour avoir des aliments ou des boissons bien chauds. Chacun se dé­brouille comme il peut.
Quoi qu’il en soit, sur les Hautes terres, les habitudes changent radicalement sur plusieurs plans selon qu’on soit en saison chaude ou en saison froide. L’essentiel est d’avoir une capacité d’adaptation à toute épreuve ou bien, selon le vocable en vogue aujourd’hui, montrer de la résilience.

Aimé Andrianina

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