Des conditions climatiques défavorables ont entrainé un déséquilibre entre l’offre et la demande, obligeant le pays à avoir recours à des importations massives, afin de stabiliser les prix du riz et éviter la rupture de stock.
Au premier trimestre 2025, Madagascar a importé 281.200 tonnes de riz, selon la direction générale des Douanes, soit une hausse de 212,9% par rapport à la même période en 2024, avec 83.300 tonnes, d’après le rapport de la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM).
D’après les explications, ces importations massives font partie d’une stratégie d’approvisionnement des marchés locaux, pour prévenir une pénurie. Et la chute des prix du riz sur le marché international, après la reprise des exportations indiennes, a permis à Madagascar d’accroître le volume de riz importé à moindre coût.
A l’heure actuelle, le riz importé inonde le marché dont le prix du kapoaka varie entre 750 et 800 ariary. Force est aussi de constater qu’avec l’arrivée de la nouvelle récolte le prix du riz local (Manalalondo, Zanatany, Diste, Makalioka…), a aussi conne une baisse notable, entre 2.800 et 4.000 ariary le kilo, contre 3.700 et 4.200 ariary, il y a un mois, soit une baisse comprise entre 4,76% à 24,32%.
Cap vers l’autosuffisance
Malgré cette forte dépendance aux importations, Madagascar maintient le cap vers l’autosuffisance. Le gouvernement a réaffirmé sa volonté de produire suffisamment de riz pour couvrir les besoins nationaux dès cette année. Il prévoit un surplus d’un million de tonnes de paddy, dont 176.000 tonnes de riz hybride.
D’ici 2027, le pays vise une place parmi les pays principaux exportateurs régionaux de riz. Pour y parvenir, l’exécutif mise sur le renforcement de la filière rizicole nationale et la valorisation des nouvelles variétés à haut rendement.
Arh.