Talata-Volonondry: un faux agent de la Jirama épinglé

Fin d’activité pour un escroc qui fait le tour de la capitale et ses environs pour extorquer de l’argent à des gens, en se faisant passer pour un agent de la Jirama.
Le 10 janvier, un homme de 30 ans et son acolyte se sont présentés dans une rizerie sise à Avaratsena, Talata-Volonondry, en s’arrogeant le titre d’agents de la Jirama venus pour une inspection du compteur électrique. Comme il n’y avait que des employés sur place ce jour-là, ils se sont permis, avec leur « titre » d’entrer dans l’enceinte de l’établissement. Sans le moindre scrupule, ils ont contrôlé le compteur électrique.
Après y avoir passé la main, ils ont avancé avoir dé­celé quelque chose d’anormale et qu’ ainsi, ils avaient besoin de parler avec le patron des lieux. Ce que les agents ont fait, en les conduisant auprès de leur employeur, s’agissant d’une dame.
Sans aller par quatre chemins, les deux hommes ont précisé à l’entrepreneure que le compteur électrique de son usine comportait des anomalies et, histoire de mettre la pression, ils ont appelé dans l’immédiat un prétendu responsable au niveau du bureau de la Jira­ma à Ambo­hijatovo. Pour enfoncer da­vantage le clou, ils ont avancé à la dame être dans l’obligation de couper ipso facto le courant, et de la conduire sur-le-champ à Antana­narivo. Enfin, ils n’ont pas manqué de préciser que la responsable risque 5 ans de prison avec paiement d’une amende pouvant aller jusqu’à 30 millions d’ariary.
Apparemment, leur coup a marché, vu que la dame était paniquée. Mais, histoire “d’arranger les choses” comme ils disaient, ils ont proposé à la dame de leur verser la moitié de la somme annoncée, en échange de leur silence. Et encore une fois, la ruse a marché puisqu’après marchandage, les deux parties ont convenu du paiement de 6,2 millions d’ariary, gage du silence des deux hommes d’une part, et l’assurance pour la dame que son usine ne sera pas fermée, d’autre part.
Cependant, après moult réflexion et discussion avec ses employés, la dame a fini par comprendre qu’elle s’est fait duper. En effet, elle n’a même pas pris le temps de vérifier si oui ou non, les deux inconnus étaient réellement des employés de la Jirama, s’étant contentée d’écouter leur discours. Raison pour laquelle, elle s’est rachetée en déposant une plainte auprès de la gendarmerie.

Jeté en prison…
Les gendarmes ont depuis mené des investigations et, après 5 mois de traversée du désert, les limiers ont finalement retrouvé le principal suspect, appréhendé la semaine passée. Le concerné avait sur lui les mêmes vêtements qu’il portait durant la supposée inspection à l’usine durant son interpellation, ainsi que le téléphone qu’il avait utilisé pour appeler le soi-disant responsable de la Jirama à Ambohijatovo.
Présenté devant le parquet, avant-hier, le trentenaire, gestionnaire de site d’une société privée établie à Mahitsy de son état, a été placé en détention préventive à la Maison carcérale d’Avaradrano. Quant à son acolyte, il fait actuellement l’objet d’une recherche.

ATs.

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