« Vertige de la cour », la nouvelle sculpture de Sylvain Subervie est accessible aux amoureux de l’art visuel jusqu’à la fin de ce mois. L’œuvre en question prend la forme d’une structure tentaculaire à sept bras, chacun se prolongeant jusqu’à un fauteuil de style Louis XVI. Sept jeunes femmes, tout de blanc vêtues, prenaient place sur les chaises intégrées à la structure, se balançant doucement au rythme de la sculpture
Tout dans cette installation est codé, selon l’artiste, comme la lumière, le costume, la posture, le masque. « On pourrait y voir une métaphore de la vie sociale comme une mascarade où chacun joue un rôle, parfois imposé. Le dispositif rappelle les œuvres de Wilson, où la répétition, l’immobilité et l’étrangeté participent à une poétique de la condition humaine : suspendue entre liberté et nécessité. Il y a aussi la question posée, relative à la féminité. Le choix de figures féminines pour incarner ce pouvoir spectral qui n’est pas neutre. Il évoque une critique des rôles qu’on attribue aux femmes dans les sphères de pouvoir : inaccessibles, esthétisées, mais silencieuses », confie-t-on.
Joachin Michaël