Face à la polémique qui se propage sur les réseaux sociaux autour du concours de recrutement de 600 élèves agents pénitentiaires en 2024, le directeur général de l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire (Enap), l’inspecteur d’administration pénitentiaire en chef Désiré Razafintsalama, a tenu à clarifier la situation hier. Aux côtés du chef de service du ministère de la Justice, également co-président représentant le ministre de la Justice pendant le concours, il a fermement démenti toute accusation de corruption et a expliqué qu’il s’agissait d’une simple erreur de saisie lors du traitement informatique des candidatures.
Une erreur technique est à l’origine de la confusion. Selon le DG de l’Enap, «la candidate concernée était effectivement admissible, mais son nom a été inscrit par erreur dans la liste des candidats masculins lors de la première phase de sélection.»
Cette anomalie a été détectée lors de la délibération, au moment de la fusion des notes. Les membres du jury, composés du DG en question, du chef de service du ministère de la Justice cité précédemment, du co-président représentant le ministère de la Fonction publique et d’un représentant du Bianco, ont alors décidé à l’unanimité decorriger cette erreur. La candidate, ayant obtenu la moyenne requise, a été replacée dans la liste des candidates féminines lors de la publication des résultats définitifs (2e phase).
Un appel à la vérité
Désiré Razafintsalama a expliqué que la transparence ne signifie pas forcément tout expliquer dans les moindres détails, mais qu’il est essentiel de rétablir la vérité face aux rumeurs et accusations infondées qui circulent sur Facebook. Il a dénoncé la désinformation qui menace l’ordre public, tout en rappelant que les membres du jury tranchent toujours à l’unanimité en cas d’anomalie constatée lors du concours. La polémique a été alimentée par des publications sur Facebook, de la seule liste des candidates féminines admissibles, sans mentionner la liste des candidats masculins où figurait également le nom de la candidate concernée, a précisé le DG.
Malgré les explications et la publication des listes complètes par certains Facebookers sur cette anomalie suivie d’une preuve de la liste des candidats féminins admissibles, certains internautes ont continué à accuser le ministère de la Justice et même le ministre d’être à l’origine d’une supposée fraude, de ternir l’image du ministère à travers des propos outrageants.
F.M