Le dialogue, c’est la clé

Il fut un temps où les décisions concernant les grands projets d’exploitation minière se prenaient en haut lieu, sans que la voix des premiers concernés, donc les populations locales, n’ait l’occasion de se faire entendre. Eh bien ce n’est plus le cas. Ce temps est désormais révolu, comme l’a montré le dernier déplacement du président Andry Rajoelina à Ankilimalinike, épicentre du projet Base Toliara.
Ce qui aurait pu être un discours de plus dans une salle comble s’est transformé en véritable exercice de démocratie participative. Le Chef de l’Etat a non seulement écouté, mais aussi répondu aux appréhensions avec, à la clé, un échange franc, parfois tendu, mais nécessaire.
Car il faut le dire, le projet Base Toliara a longtemps divisé. Entre les promesses d’infrastructures modernes et les craintes d’impacts environnementaux ou sociaux, les arguments n’ont pas manqué de part et d’autre. Mais dans cette incertitude, un cap clair semble émerger, à savoir celui du dialogue.
En allant à la rencontre de la population, en écoutant les voix critiques comme celle du colonel Fanampera, le président a envoyé un signal fort. Les décisions de développement ne doivent pas être imposées, elles doivent être partagées. Et si la population doute, ce n’est pas forcément par opposition systématique, mais souvent par manque d’information. Et malheureusement, certains acteurs politiques profitent de cette brèche.
En tout cas, soyons réalistes, qui refuserait des écoles, des hôpitaux, des éclairages publics ou des formations pour les jeunes, si ces infrastructures sont réellement au rendez-vous ? Ce n’est sûrement pas la population locale. Loin de là. Cela étant, la question n’est pas d’être pour ou contre la mine, mais de s’assurer que ce projet soit véritablement au service des populations, aujourd’hui et demain. D’ailleurs, le plus important lors de ce déplacement à Ankilimalinike, ce n’est pas tant un « oui » ou un « non » au projet Base Toliara, c’est le «parlons-en » entre les autorités étatiques et la population concernée.

Rakoto

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