Une escalade de violence a secoué Mahatsinjo Andilanomby de la commune rurale de Manakambahiny Andrefana Ambatondrazaka, en fin de semaine. Un groupe de personnes a fait une descente nocturne régulière dans les rizières de la Société pour le développement de la promotion agricole (SDPA) et pris même en otage un de ses agents de sécurité. L’Organe mixte de conception (OMC) de la région s’est rendu sur place, lundi, pour résoudre ce problème. Aucune arrestation n’a eu lieu jusqu’ici.
Mahatsinjo Andilanomby était sous tension depuis la nuit du 15 mai jusqu’à dimanche. Un groupe d’individus, composé d’une centaine de personnes selon des sources locales, se rendent chaque nuit dans les rizières de la Société pour le développement de la promotion agricole (SDPA) avec des faucilles pour lui voler ses récoltes et intimider les agents de sécurité sur place.
L’escalade de violence a atteint son summum dans la soirée du 17 mai vers 19 h, quand des inconnus ont enlevé de force l’un des agents de sécurité avant de le relâcher vers 22 h. Cette situation a nécessité la mobilisation de la police et de la gendarmerie, le lendemain, pour maintenir l’ordre sur place. Le député de Madagascar Andry Jean Patrick et ses collaborateurs se sont également rendus sur les lieux dans la matinée de dimanche et y sont restés jusqu’à la tombée de la nuit.
Collaboration entre l’OMC et les villageois
Cependant, le groupe d’individus est encore venu sur place, dimanche soir, ayant conduit à une sorte d’affrontement entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les présumés voleurs. D’après une source autorisée au sein de la SDPA, la société a perdu 350 tonnes de riz au total entre jeudi et samedi. Quoi qu’il en soit, aucune arrestation n’a eu lieu, a-t-on indiqué. Et lundi, l’OMC régional conduit par le préfet d’Ambatondrazaka, le docteur Dieudonné Rakotoaridina accompagné du maire local, Tiana Rivellino Andriamihaja, s’est rendu sur place pour voir de près la situation.
Il a alors discuté avec la population pour écouter ses arguments et apporter des solutions à ce problème. Ainsi, il a été décidé que des patrouilles nocturnes composées des FDS et des habitants vont être mobilisées. En outre, tous ceux qui moissonnent leur riz, doivent aviser l’OMC pour faciliter leur sécurisation, tandis que l’achat de paddy est soumis à une certaine restriction.
LR
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